in

Les enfants qui ont un grand frère parleraient moins bien que les autres

Crédits : iStock

Pour beaucoup de futurs parents, le terme de famille rime avec le fait d’avoir plusieurs enfants. La fratrie présente en effet de nombreux avantages, et notamment pour les plus jeunes celui de prendre exemple sur les aînés. Que ce soit pour les apprentissages ou les bêtises, avoir un grand frère ou une grande sœur peut être une véritable aide au quotidien. Seulement, une récente étude très sérieuse démontre que les enfants qui ont un grand frère auraient du retard dans l’apprentissage de la parole. 

Un retard observé d’environ deux mois

Avoir un grand frère ne serait pas vraiment une chance pour de jeunes enfants. En effet, une récente étude menée par le CNRS, l’AP-HP, l’EHESS, l’ENS et l’Inserm et publiée dans la revue Psychological Science démontre que cela retarderait le développement du langage. Après avoir suivi de près 1000 enfants français de leur naissance jusqu’à cinq ans et demi, leur conclusion est visiblement sans appel : les enfants qui ont un grand frère ont un retard au niveau du langage d’en moyenne deux mois par rapport aux autres petits. Visiblement, quel que soit l’âge, le retard est toujours le même. Les enfants concernés mettraient donc plus de temps à apprendre du vocabulaire, à former des phrases avec une bonne syntaxe ou bien à avoir un bon raisonnement verbal.

Le grand frère : un frein à l’apprentissage ?

Ce n’est pas la première fois que des chercheurs se penchent sur la question des aînés. Une précédente étude avait effectivement démontré que les enfants qui ont des grands frères ou des grandes sœurs avaient généralement moins de facilités au niveau de l’apprentissage du langage. Cependant, cette dernière ne faisait aucune distinction de genre. Ces nouveaux résultats viennent donc prouver que ce sont bien les grands frères qui auraient un mauvais impact sur les apprentissages de leurs cadets.

En effet, selon les chercheurs : « les sœurs aînées peuvent être plus prédisposées ou mieux formées à agir comme aidantes que les frères aînés ou bien tout simplement être des camarades de jeux plus bavardes ou mieux disposées ». Une autre étude prouve d’ailleurs que les petites filles seraient « plus avancées » que les petits garçons aux alentours de 5-6 ans en ce qui concerne l’apprentissage du langage. Par conséquent, elles seraient donc de meilleurs modèles à suivre pour les plus petits et peuvent ainsi avoir une très bonne influence sur leurs apprentissages.