On sait déjà à quel point les odeurs sont importantes chez les mammifères, notamment lorsque ces derniers se reproduisent. Cette nouvelle étude vient ainsi nous rappeler nos instincts les plus primaires en affirmant que les odeurs post-partum permettraient aux hommes de se sentir pères plus rapidement en leur donnant l’occasion de créer plus vite du lien avec leur bébé.
Des changements déjà pendant la grossesse
La future maman ressent très rapidement des effets physiques et psychologiques de la grossesse, notamment parce qu’elle porte elle-même l’enfant. Cela dit, le futur papa aussi change au cours de cette période, même si cela est moins voyant chez lui. Ce sont des chercheurs britanniques qui ont dévoilé les résultats de leur surprenante étude dans le magazine Physiology & Behavior. Cette dernière démontre à quel point le fait de devenir papa peut bouleverser un homme, même inconsciemment. Ils en sont ainsi venus à dire que la nouvelle odeur de la maman après son accouchement permettrait au jeune père de mieux assumer son nouveau rôle.
Pour arriver à cette conclusion, ils ont prélevé des échantillons d’odeur chez des femmes âgées de 17 à 33 ans du début à la fin de leur grossesse ainsi qu’après l’accouchement. Des échantillons du même genre ont été prélevés chez d’autres femmes dans la même tranche d’âge qui n’étaient pas enceintes. En parallèle, des hommes âgés de 19 à 44 ans ont quant à eux inhalé les odeurs durant dix minutes avant de répondre à un questionnaire.
Les hommes plus attendris devant des bébés
Dans ce questionnaire se trouvaient des photos d’hommes, de femmes et de nouveau-nés. Les participants avaient la possibilité de rallonger à chaque fois le temps qu’ils passaient devant chaque cliché. Cette expérience a permis de montrer que les hommes qui avaient inhalé les odeurs de femmes enceintes passaient plus de temps devant les photos de bébé. Preuve que le simple fait de sentir une odeur en lien avec la maternité pousse les hommes à adopter des « changements psychologiques et comportementaux liés aux soins du nourrisson », comme l’expliquent les auteurs de l’étude. Des résultats qui prouvent que nos instincts primaires existent encore bel et bien, même s’il est aujourd’hui difficile de les ressentir réellement.
Une précédente étude avait déjà prouvé qu’en s’occupant de leur bébé, les jeunes papas voyaient leur taux de testostérone baisser. Preuve que l’instinct paternel pourrait bien exister aussi et que les mères ne sont pas les seules à changer à la naissance d’un enfant.
Cela dit, et comme pour toutes les études de ce genre, il est important de prendre un peu de recul face à ce constat. Les papas qui ne sont pas les pères biologiques de leurs enfants peuvent tout aussi bien avoir ce lien si particulier avec leurs petits et se sentir investis d’un rôle tout aussi important.