Depuis quelques années en France, les maisons de naissance se sont réellement démocratisées sur tout le territoire et permettent aux futurs parents d’accueillir leur bébé dans des conditions bien différentes que dans la plupart des maternités. Le but des maisons de naissance est avant tout de permettre aux femmes de trouver une alternative entre la maternité classique et l’accouchement à domicile. Ces établissements ont été autorisés en 2015 à titre expérimental, avec huit établissements au total dans l’Hexagone. Cinq ans après ce premier test visiblement concluant, les députés ont voté pour un développement des maisons de naissance.
Un train de retard en France
La France semble avoir un vrai retard par rapport à d’autres pays occidentaux en termes de maisons de naissance. On en retrouve en effet 169 au Royaume-Uni et plus d’une centaine en Allemagne, alors qu’on en compte seulement huit en France. Ces structures accolées à des hôpitaux permettent aux femmes qui ont pour projet d’accoucher physiologiquement de réaliser ce projet tout en s’assurant une aide médicale si besoin.
Depuis quelques dizaines d’années, l’accouchement est devenu un événement très médicalisé, ce qui est une bonne chose, car cela a notamment permis de réduire les risques de la naissance, aussi bien pour les bébés que pour les mamans. Cependant, pour certaines, cela revient à perdre la dimension naturelle de l’accouchement. Nombreuses sont celles qui souhaitent donc se tourner vers quelque chose de plus physiologique, si leur état de santé et celui de leur enfant le permettent bien évidemment. Pour cela, il est possible d’accoucher à domicile avec l’aide d’une sage-femme libérale, mais elles sont très peu à pratiquer ce genre d’intervention. Les maisons de naissance sont donc une très bonne alternative et elles permettent d’être rapidement pris en charge à l’hôpital en cas de problème.
Un projet qui vise à développer les maisons de naissance
Après cinq années d’expérimentation, le gouvernement semble prêt à étendre les maisons de naissance à plusieurs départements de France. Les députés ont en effet voté vendredi 23 octobre en faveur de ce projet. Le but de cette démarche est principalement de permettre aux femmes d’avoir le choix quant à la façon dont elles souhaitent accoucher, et donc ne pas forcément vivre l’expérience de la maternité « traditionnelle ».
Durant le débat à l’Assemblée nationale, certains députés ont notamment exprimé leur crainte au sujet d’une concurrence entre les maternités, et donc l’éventuelle fermeture de certaines petites structures dans les régions rurales. Cependant, les maisons de naissance sont directement rattachées aux maternités, il n’y a donc aucun risque de concurrence puisqu’il s’agit d’un travail fait conjointement.