L’enfant, âgé de seulement 20 mois, a échappé de peu à la mort. Grâce à la réactivité de ses parents, il a rapidement subi un lavage d’estomac en urgence, mais tous les risques ne sont pas encore écartés et il se peut que des complications sur le foie et les reins soient à prévoir.
Une erreur médicale
Le jeune Nilo, âgé de seulement 20 mois est atteint d’une tumeur cérébrale et a donc reçu de nombreux traitements, dont de la Dépakine afin d’améliorer les effets de la chimiothérapie. Vendredi 27 octobre, ses parents l’ont amené à l’hôpital de la Timone à Marseille, inquiets de son état comateux après chaque prise de médicaments. « Nilo s’endormait presque tout de suite après avoir pris ses médicaments », explique son père. Avant de se rendre à l’hôpital, ils avaient tout de même pris la peine de passer un coup de fil afin de savoir si la situation était bien normale : « On a appelé l’hôpital pour voir s’il n’y avait pas d’erreur mais l’interne nous a pris de haut et nous a presque envoyé balader en nous disant que c’était le bon dosage ».
Une fois à l’hôpital, les médecins ont constaté que l’état de l’enfant n’était en effet pas normal. Ils ont réalisé que l’interne qui a prescrit le médicament a en fait commis une erreur de conversion entre milligrammes et millilitres. L’enfant avait reçu 6,5 fois la dose de Dépakine qu’il est censé recevoir. Les médecins ont donc procédé à un lavage d’estomac en urgence afin d’éliminer cette surdose de médicament.
Nilo a pu sortir dimanche de l’hôpital, mais il n’est pas encore sorti d’affaire selon les médecins. En effet, même si la surdose a pu être éliminée de son corps, il y a tout de même un risque hépatique, puisque ses reins et son foie pourraient être touchés.
Dépôt de plainte
Les parents du jeune garçon ont donc décidé de porter plainte contre l’établissement hospitalier déplorant l’état sanitaire de ce dernier. En effet, au mois d’août déjà, Nilo a développé un staphylocoque doré lors d’une intervention chirurgicale dans ce même hôpital. « Il faut voir dans quel état sont certains services, les personnels n’ont pas assez de temps pour bien s’occuper de tout le monde, les pansements sont parfois faits n’importe comment. On a même vu des cafards à l’hôpital », a déclaré son père. Les parents envisagent même de faire hospitaliser leur fils à Paris.
Sources : France info, 20 Minutes, Le Parisien