Internet fait aujourd’hui partie intégrante de nos vies, au même titre que les réseaux sociaux. En quelques années, tout le monde ou presque s’est vu attribuer une empreinte numérique. Ce terme peut être traduit par celui d’existence digitale. Si généralement, nous avons choisi cette identité, notamment avec l’utilisation presque quotidienne des réseaux sociaux, ce n’est pas le cas des enfants qui y sont pourtant également très exposés. D’ailleurs, une récente étude affirme que 30 % des bébés auraient une empreinte numérique avant même leur naissance.
Pas encore nés et déjà célèbres !
Ce constat, aussi surprenant soit-il, est pourtant un reflet inquiétant de notre société. Selon une enquête de l’institut de sondage GECE réalisée auprès de 1011 parents dont les enfants étaient âgés de 0 à 7 ans, 30 % des bébés ont une existence numérique avant même leur venue au monde. Généralement, cela commence simplement avec la publication d’une échographie sur les réseaux sociaux pour annoncer l’arrivée prochaine d’un enfant dans la famille. S’il s’agit d’un geste parfaitement anodin pour beaucoup, il représente tout de même le début de l’identité numérique de l’enfant en question. Les jeunes parents de moins de 30 ans seraient d’ailleurs près de 29 % à annoncer une grossesse sur Facebook.
À partir de cet instant, de nombreux enfants vont avoir, malgré eux, une existence plus ou moins importante sur Internet. En effet, 36 % des parents interrogés affirment avoir déjà utilisé un cliché de leur enfant en guise de photo de profil sur les réseaux sociaux. Seulement, la photo de profil est un élément public du profil, qui peut donc être vue par tous et même par de parfaits inconnus.
Cette étude montre également que 29 % des parents autorisent des proches à eux à publier des photos de leurs enfants sur les réseaux sociaux. Un constat qui peut sembler sans importance, mais qui montre pourtant à quel point l’image des enfants peut être utilisée sans leur consentement par de nombreuses personnes de leur entourage. Ils ne sont ainsi absolument pas maîtres de leur propre image, même s’ils sont encore trop jeunes pour avoir un jugement à ce sujet. Seulement, dans quelques années, ils risquent pour beaucoup de ne pas assumer tous ces clichés qui ne respectent pas toujours leur intimité.
Certains parents conscients du danger
Fort heureusement, cette même enquête révèle également que certains parents sont parfaitement conscients des dangers des réseaux sociaux. Ainsi, 97 % des parents ont mis en place des mesures afin de limiter au mieux l’accès à Internet aux petits. Une nouvelle relativement rassurante même si parallèlement à cela, 52 % des jeunes parents affirment être accros à leur smartphone.