Depuis le début de l’année, la crise sanitaire inquiète le monde entier. Les femmes enceintes peuvent d’ailleurs se sentir particulièrement vulnérables durant cette période si particulière. En effet, alors qu’elles s’apprêtent à donner la vie, elles sont confrontées à la maladie et ainsi à l’inquiétude, et ce quotidiennement. En plus de cela, les informations étant souvent très contradictoires et changeantes depuis le début de l’année, il est difficile de démêler le vrai du faux, notamment en ce qui concerne la grossesse, l’accouchement ou encore l’allaitement dans un tel contexte. À l’occasion de la Semaine mondiale de l’Allaitement maternel, une étude s’interroge sur le rapport entre les bienfaits et les risques de transmission de la Covid-19 durant l’allaitement.
L’allaitement maternel plus sollicité depuis le début de la crise sanitaire
L’année 2020 aura bouleversé toutes nos habitudes de vie, et les jeunes mamans ne font visiblement pas exception à cette règle. Si depuis plusieurs mois, les naissances se font masquées et avec des règles d’hygiène bien précises, les suites de couches ont visiblement également évolué. Un récent sondage a effectivement dévoilé que depuis la pandémie de Covid-19, les mamans françaises sont de plus en plus nombreuses à vouloir allaiter leur bébé.
L’allaitement est en effet reconnu pour ses vertus sur la santé de bébé. L’OMS recommande d’ailleurs un allaitement exclusif jusqu’aux six mois de l’enfant, puis un allaitement combiné à la diversification alimentaire, idéalement jusqu’à un sevrage naturel de l’enfant, qui peut commencer dès deux ans et aller jusqu’à 7 ans. Le lait maternel possède des anticorps qui améliorent le système immunitaire des enfants, ainsi que des nutriments qui leur permettent un bon développement. Il n’est donc pas vraiment surprenant de voir qu’en période de crise sanitaire, l’engouement pour l’allaitement se fait plus important.
Plus de bienfaits que de risques ?
Si le contexte actuel peut sembler inquiétant pour de jeunes mamans qui souhaitent allaiter leur bébé, il semblerait qu’elles n’aient pas trop à s’en faire sur ce sujet précis. Une enquête américaine menée auprès de 101 bébés et publiée dans la revue scientifique JAMA Pediatrics démontre en effet que le risque de transmission de la Covid-19 entre une mère allaitante et son bébé est très faible. Ainsi, parmi tous les enfants étudiés, seuls deux ont été testés positifs à la Covid-19 avec à chaque fois une très faible charge virale et aucun symptôme de la maladie. D’ailleurs, selon les auteurs de cette enquête, il n’y a « pas de preuve de transmission verticale ». Les bébés ont donc visiblement plus de risques de tomber malades à cause de l’environnement extérieur qu’en se nourrissant du lait de leur mère.
Jusqu’à aujourd’hui, les médecins font état de seulement 13 bébés contaminés par le coronavirus à la naissance, dont 12 nés par césarienne. Les conditions de la naissance semblent donc relativement plus dangereuses que la grossesse elle-même en termes de contamination. Quoi qu’il en soit, et même si ces cas sont rarissimes, il est vivement recommandé de favoriser l’allaitement maternel ainsi que le peau-à-peau, qui sont essentiels pour améliorer le système immunitaire d’un nouveau-né.