Généralement, l’annonce d’une grossesse est très bien accueillie par l’entourage. Il faut dire qu’il s’agit d’une belle nouvelle qui mérite d’être fêtée. Seulement, il y a parfois des personnes qui ne voient pas d’un bon œil cette nouvelle, comme l’aîné de la famille, surtout si jusqu’à présent, il était le seul et unique enfant. Cette information signifie en effet que tout son quotidien va être profondément changé, ce qui peut forcément le déstabiliser. Dans ce cas de figure, les parents doivent donc tout faire pour le rassurer au maximum afin qu’il vive au mieux cette future naissance.
Une annonce bien ficelée
Pour annoncer à un enfant qu’il aura prochainement un petit frère ou une petite sœur, il est important d’y mettre les formes. Selon son âge, il peut en effet avoir du mal à bien comprendre ce qui l’attend et donc à se représenter ce à quoi va ressembler sa vie future. Il est donc nécessaire d’employer des mots simples et clairs au moment de l’annonce. Le mieux reste d’expliquer qu’un bébé fera bientôt partie de la famille, mais qu’il a encore besoin d’un peu de temps pour grandir dans le ventre.
Après une annonce, les parents ont souvent tendance à demander à l’enfant s’il est heureux de cette annonce. Une question qui n’est pas nécessaire et qui au contraire n’est pas vraiment la bienvenue. Le fait de la formuler de cette façon peut donner la sensation à l’enfant qu’il est obligé de dire « oui » pour ne pas décevoir ses parents qui eux sont heureux. Or, un petit a parfaitement le droit de ne pas se réjouir d’accueillir prochainement un frère ou une sœur. Il est donc essentiel de respecter cela et de ne pas le pousser à l’aimer à tout prix.
Certains parents font le choix de parler de l’idée d’un nouvel enfant à un aîné avant même que celui-ci soit conçu. Une idée qui peut être bonne afin de préparer progressivement l’enfant à ce changement. Cependant, elle peut également être mauvaise, car concevoir un enfant peut prendre plusieurs mois, voire années, ce que les enfants ont souvent du mal à comprendre. Ils peuvent alors avoir beaucoup de difficultés à gérer cette attente qui peut leur sembler interminable.
Une nouvelle mal accueillie
Il est impossible de prévoir la réaction d’un enfant face à cette annonce. Si certains peuvent se réjouir de cette nouvelle, cela ne veut pas pour autant dire qu’ils seront parfaitement épanouis dans le rôle de l’aîné le moment venu. À l’inverse, des petits qui vivent mal l’annonce de la grossesse peuvent alors être très heureux au moment de la naissance. Sa réaction au moment de l’annonce ne donne donc aucune information sur la manière dont il vivra l’événement après l’accouchement.
Certains enfants rejettent en bloc l’information et ne veulent surtout pas en entendre parler. Cette réaction peut être difficile à accepter pour des parents qui se faisaient une joie de l’annoncer. Cependant, il ne faut pas pour autant le prendre personnellement et plutôt se mettre à la place de l’enfant. Accueillir un petit frère ou une petite sœur signifie beaucoup de changements pour lui qu’il n’est peut-être pas prêt à assumer. Il faut donc lui laisser le temps de digérer cette nouvelle sans pour autant lui demander sans arrêt ce qu’il en pense. Au moment de l’annonce, vous devez être les plus précis possible afin qu’il puisse ensuite poser les questions qui le taraudent. L’enfant pourra ainsi revenir vers vous lorsqu’il le souhaite pour vous faire part de ses doutes et de ses incompréhensions.
Parfois, les enfants font preuve d’un mutisme désarmant face à cette annonce. Cela peut donner la sensation qu’ils sont complètement indifférents à cette nouvelle et certains parents peuvent alors être vexés. Mais si des enfants réagissent ainsi, c’est peut-être seulement parce qu’ils ne ressentent ni bonheur ni colère. Bien souvent, ils mettent un peu de temps avant de comprendre les enjeux de cette future naissance et prennent donc le temps de la réflexion pour pouvoir ensuite poser toutes les questions qui leur passent par la tête.
Des débuts compliqués
Parfois, même après la naissance, l’aîné peut avoir du mal à accepter la situation et peut même rejeter complètement le nouveau-né. Là encore, il est nécessaire de toujours être ouvert au dialogue sans pour autant le forcer à quoi que ce soit. Il ne doit pas se sentir obligé d’aimer ce petit être qui ne présente certainement pas beaucoup d’intérêt à ses yeux. Il ne faut donc pas le pousser à lui faire un câlin ou un bisou pour votre propre bonheur. Parallèlement, il est nécessaire de valoriser l’aîné afin de le rassurer.
En effet, les aînés rejettent bien souvent ce rôle parce qu’ils ont peur de perdre leur statut auprès des parents. Il faut donc continuer de passer des moments uniquement avec lui pour lui montrer que vous ne l’aimez pas moins avec l’arrivée de ce bébé. C’est grâce à ces moments qu’il va voir que ce nouveau venu n’entraîne pas un changement radical de son propre mode de vie. Il sera donc progressivement bien moins hostile à son égard.