A.P et Y.Z sont un couple d’Américains qui souhaite rester anonyme en divulguant uniquement les initiales de leurs prénoms. Leur histoire est à peine croyable, à tel point qu’elle pourrait même être un scénario de film. Après six années à tenter de concevoir un enfant, ce couple a dû se tourner vers un programme de procréation médicalement assistée (PMA) pour espérer devenir parents. C’est en janvier 2018 qu’ils commencent donc un processus de fécondation in vitro (FIV), mais ils sont alors encore bien loin d’imaginer le terrible destin qui les attend.
La bonne nouvelle de la grossesse
Après toutes ces années difficiles à essayer de concevoir un enfant naturellement, A.P et Y.Z n’ont pas eu d’autres choix que de faire confiance à la médecine. Grâce au sperme et aux ovules de chacun, les médecins sont parvenus à créer huit embryons. Une très bonne nouvelle qui multiplie ainsi les chances de réussite. Après une première tentative infructueuse en juillet 2018, les médecins tentent une seconde implantation le mois suivant qui est un succès. Rapidement, le couple découvre avec joie qu’il attend des jumeaux.
Le bonheur de courte durée
Malheureusement, au fil des échographies, les médecins remarquent une anomalie qui laisse penser que A.P et Y.Z ne sont pas les parents biologiques des futurs jumeaux : les deux enfants sont en effet des garçons. Or, sur les huit embryons créés par les médecins, seulement un était masculin. Cependant, ces derniers se veulent tout de même rassurants envers les parents en affirmant que les examens ne sont pas encore suffisamment fiables à ce stade de la grossesse.
Fin mars 2019, la jeune femme donne naissance aux jumeaux par césarienne. Le constat est malheureusement le même qu’aux échographies : les enfants sont bien deux garçons et n’ont d’ailleurs aucune ressemblance physique avec leurs supposés parents qui ont tous deux des origines asiatiques. Les médecins ont tout de même effectué des analyses ADN pour confirmer ce constat et découvrent que les bébés sont en fait issus de deux embryons provenant de deux couples différents. Ces derniers ont par la suite « récupéré » leurs enfants biologiques, laissant A.P et Y.Z toujours sans enfants. Ils n’ont de surcroît absolument aucune idée de ce qui est advenu de leurs propres embryons.
Un problème d’étiquetage
Un récit très sombre pour ce couple qui a alors pris la décision de déposer une plainte à l’encontre de l’établissement médical en question. Pour les plaignants, les équipes médicales « n’ont pas correctement identifié, étiqueté, manipulé et conservé les embryons des plaignants ». Ils réclament à l’établissement le remboursement des frais engagés pour les procédures de PMA (plus de 100 000 dollars, ce qui équivaut à environ 86 168 euros) ainsi que les salaires qu’ils ont perdus à l’issue de cette mésaventure, des dommages et intérêts et surtout l’avancement des frais pour une nouvelle procédure auprès d’une autre clinique s’ils souhaitent enfin avoir un enfant.
Quant à la clinique concernée, qui n’a pas souhaité faire de commentaire au sujet de cette histoire, elle affirme sur son site internet fournir « le plus haut degré de soins personnalisés », mais aussi avoir pu rendre heureux « des dizaines de milliers d’aspirants parents ».
Sources : L’Express, France info, MagicMaman