Les chiffres des naissances sont toujours observés de très près et indiquent généralement l’état de santé d’une société. D’ailleurs, après plusieurs mois de pandémie, entre restrictions sanitaires et confinements, les spécialistes avaient dévoilé des chiffres très bas en termes de naissances pour l’hiver 2020. Si ce constat n’avait rien de surprenant dans le contexte actuel, il semblerait toutefois que la tendance soit en train de s’inverser doucement avec, depuis peu, des chiffres qui repartent à la hausse.
Des naissances en chute durant la pandémie
Si durant le premier confinement, de nombreuses personnes pensaient observer une hausse des grossesses dans les mois qui allaient suivre, cela n’a pas du tout été le cas. En effet, neuf mois après mars 2020, et donc la première vague de Covid-19 en France, les naissances connaissaient une forte baisse : -7 % de nouveau-nés en décembre 2020 par rapport à décembre 2019 et -13 % en janvier 2021 par rapport à janvier 2020.
Pour beaucoup, le fait que les couples aient été obligés de cohabiter des journées entières aurait dû les pousser à procréer, ce qui n’a donc pas vraiment été le cas. Il faut dire que le contexte n’était pas vraiment propice pour se projeter dans une future vie de famille. En pleine pandémie, il semblerait que de nombreux couples aient préféré reporter leur projet bébé, plutôt que d’imposer à un enfant un environnement instable comme celui que nous vivons encore aujourd’hui. Pour beaucoup, il y avait également la peur de transmettre le virus à l’enfant in utero.
Des naissances plus nombreuses depuis peu
Visiblement, les naissances sont reparties à la hausse depuis quelques mois maintenant. En effet, en juillet 2021, on compte 2120 naissances par jour en moyenne, ce qui est plus ou moins similaire par rapport aux chiffres de juillet 2020. Une preuve donc que les chiffres semblent revenir à la normale. Il faut dire qu’entre temps, nous avons tous appris à vivre avec la pandémie et les couples qui voulaient créer une famille se sont, pour la plupart, fait une raison. D’ailleurs, les bébés nés en juillet 2021 ont en réalité été conçus en octobre 2020, c’est-à-dire lors du deuxième confinement.
Il est également important de noter que durant le premier confinement, qui a eu lieu en mars 2020, les centres de procréation médicalement assistée ont, comme beaucoup d’autres services, fermé leurs portes. Les couples qui souffraient d’infertilité ne pouvaient donc plus se tourner vers cette option. Cela peut ainsi expliquer la baisse importante des naissances dans les neuf mois qui ont suivi cette période.