Avec la crise sanitaire actuelle liée à l’épidémie de coronavirus, les femmes sur le point d’accoucher bénéficient d’une prise en charge bien particulière. Les rendez-vous de suivi doivent en effet respecter des règles d’hygiène très strictes et les accompagnants sont depuis plusieurs semaines interdits. Cette règle s’est également imposée dans plusieurs salles d’accouchement un peu partout en France. Ainsi, le second parent n’est plus accepté dans certains établissements pour assister à la naissance de son enfant. Bien évidemment, les visites à la maternité sont également proscrites actuellement. Seulement, avec la baisse progressive du nombre de cas de personnes atteintes par le coronavirus, toutes ces mesures tendent à s’assouplir, notamment au sujet de la présence ou non d’un accompagnant durant l’accouchement.
Une volonté des gynécologues
Dès la mise en place du confinement, et malgré le fait que certaines maternités interdisaient la présence du second parent en salle d’accouchement, le Conseil national des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) avait recommandé de leur permettre tout de même un accès ainsi qu’une présence dans les deux heures qui suivent la naissance de l’enfant.
Le 28 avril, à travers un communiqué relayé par l’AFP, le CNGOF a donné de nouvelles recommandations sur un assouplissement des règles au sujet de l’accompagnant. Bien évidemment, sa présence à l’accouchement est toujours vivement recommandée, ainsi que durant le séjour à la maternité. Jusqu’à présent, le second parent se devait de quitter la maternité et ne pouvait revoir son enfant qu’à sa sortie avec la mère. Le CNGOF explique : « Si cette décision semblait acceptable au moment le plus aigu de la crise sanitaire, il apparaît aujourd’hui difficile, alors que se prépare le déconfinement et que la situation est stabilisée avec une circulation moindre du virus, de garder la même doctrine ».
Le lien important aux premières heures de vie
Il faut dire que durant la période très angoissante que nous vivons actuellement, les liens familiaux et parentaux sont d’autant plus importants et doivent être préservés au mieux. Il est en outre difficile pour le parent qui n’a pas porté l’enfant de devoir rentrer chez lui et ainsi ne pas voir son bébé durant ses premiers instants de vie. Or, sa place est essentielle dans sa construction et dans celle du lien affectif qui va les unir.
Les règles pourraient donc progressivement s’assouplir en permettant au second parent de rester durant le séjour à la maternité avec la condition de rester « confiné » dans la chambre, de porter un masque et de respecter les gestes barrières avec les soignants.
Il en va de même pour le suivi de grossesse qui était depuis plusieurs semaines uniquement réservé aux futures mamans, excluant complètement le second parent. Ici aussi, les gynécologues recommandent cette présence très importante si les conditions sanitaires locales le permettent bien évidemment.