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Durant le confinement, le délai de l’IVG médicamenteuse est allongé

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Durant cette période de confinement si particulière, toute la France est au ralenti et le processus d’interruption volontaire de grossesse (IVG) ne fait pas exception à cette règle. Or, même si les sorties sont extrêmement limitées, que les hôpitaux sont actuellement très chargés et que seules les urgences sont prises en charge, cela ne signifie pas que les IVG ne peuvent plus être pratiquées. Ainsi, pour faciliter l’accès à l’IVG durant cette période si compliquée, le délai de la méthode médicamenteuse a été allongé.

Une méthode possible jusqu’à 9 semaines d’aménorrhée

Dans le cadre d’un confinement strict, il est essentiel que le plus de personnes possible restent à la maison et limitent au maximum les déplacements. Dans cette logique, la Haute Autorité de Santé (HAS) a validé la proposition du ministre des Solidarités et de la Santé de permettre aux femmes enceintes qui souhaitent avoir recours à l’IVG médicamenteuse d’y avoir accès jusqu’à 9 semaines d’aménorrhée (7 semaines de grossesse). Jusqu’à présent, il était possible d’y avoir recours jusqu’à 7 semaines d’aménorrhée (5 semaines de grossesse).

L’IVG médicamenteuse peut être prescrite par un médecin libéral, une sage-femme ou être réalisée à l’hôpital. Il est donc possible de le faire à domicile, ce qui permet donc aux femmes concernées de ne pas sortir de chez elles en pleine période de crise sanitaire. Le fait de rallonger ce délai permet ainsi d’avoir le temps de faire toutes les démarches nécessaires alors que les hôpitaux et les médecins sont dépassés par les événements liés au Covid-19.

Le droit à l’avortement ne doit pas être restreint

Si la situation actuelle, que ce soit en France ou dans le monde entier, est bien particulière, cela ne doit pas pour autant mettre certaines femmes dans des difficultés qu’elles n’auraient pas rencontrées en temps normal. Comme l’a rappelé le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran : «Il est hors de question que le Covid-19 restreigne le droit à l’avortement dans notre pays». Les femmes qui vivent une grossesse non désirée ne doivent pas être les victimes collatérales de cette épidémie de coronavirus.

La HAS rappelle malgré tout que même à domicile, pour gérer les douleurs liées à l’avortement, il ne faut surtout pas utiliser d’ibuprofène, qui peut aggraver des infections déjà présentes dans l’organisme et ainsi favoriser des formes graves de coronavirus. Il est également demandé dans la mesure du possible de ne pas laisser une femme vivre seule chez elle cette expérience, et donc de l’entourer au mieux durant ce moment difficile.

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