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Covid-19 : la pandémie aurait fait perdre aux enfants un tiers de leur année scolaire

Crédits : iStock

Les enfants font partie des victimes collatérales de la crise du coronavirus. Un an après l’expansion du virus en France, il est temps de dresser quelques constats qui peuvent parfois être effrayants. En mars 2020, les enfants ont arrêté de se rendre à l’école pour deux mois, ce qui a constitué un vrai bouleversement pour ces petits qui ont alors dû se contenter de cours à la maison prodigués par les parents ou bien par les enseignants à distance. Forcément, dans ces conditions, tous les petits n’ont pas eu accès à parts égales aux apprentissages, et cela se fait encore ressentir un an après. D’ailleurs, une étude menée par l’ONG Save the Children montre que les enfants ont perdu en moyenne un tiers de leur année scolaire à cause de la pandémie.

74 jours d’école en moins sur l’année scolaire

On le sait : la pandémie mondiale a eu des effets dévastateurs pour bien des personnes, et notamment chez les enfants qui ont dû faire les frais des mesures sanitaires dès le début de l’explosion du virus en Europe. Ainsi, l’ONG Save the Children a récemment indiqué dans son communiqué que les enfants auraient en moyenne perdu 74 jours d’école au cours de l’année scolaire. Pire encore : au pic de l’épidémie, 91 % des élèves dans le monde étaient déscolarisés. D’ailleurs, comme l’explique Inger Ashing, PDG de l’organisation : « Près d’un an après la déclaration officielle de la pandémie mondiale, des centaines de millions d’enfants ne sont toujours pas scolarisés ».

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Des écarts importants entre les enfants

Un tel événement mondial laisse forcément des traces, surtout sur des enfants qui sont en plein apprentissage et qui ont pris du retard. Toutefois, tous n’ont pas été touchés de la même façon. On constate en effet des inégalités importantes entre les enfants des différents pays. Ainsi, dans les pays pauvres situés en Amérique latine, aux Caraïbes ou en Asie du Sud, les enfants auraient passé 110 jours sans école. A contrario, et à titre de comparaison, en Europe de l’Ouest, ce chiffre s’abaisse à 38 jours en moyenne.

Malheureusement, les inégalités existent également au sein d’un même pays et les enfants en font aussi les frais, comme le montre également ce communiqué de l’organisation. Certains petits évoluent en effet dans des familles aisées alors que d’autres grandissent plutôt dans des milieux populaires, certains vivent en ville et d’autres en campagne, certains sont issus de l’immigration tandis que d’autres sont porteurs de handicaps, quand certains n’ont même pas accès à internet ou aux technologies, etc.

Ce constat est forcément très inquiétant et laisse émerger bien des doutes pour le futur des enfants. Mais ce n’est pas tout : en plus d’une perte d’apprentissage, le risque de cette non-scolarisation est la maltraitance envers les enfants. En effet, dans certains pays, cela a favorisé le travail des petits ou le mariage forcé.