Pour beaucoup de jeunes parents, la pandémie et notamment les confinements ont été vécus comme une véritable malédiction. En effet, pour certains, cela s’est traduit par une alternance entre garde des enfants et télétravail, le tout sans avoir la possibilité de sortir de chez soi et donc de souffler un peu. Cette situation a ainsi pu mettre à mal la santé mentale de certaines personnes. Bien évidemment, cela n’a pas été le cas dans tous les foyers et selon une nouvelle étude sur le sujet, la pandémie aurait même eu des effets positifs sur les parents.
La pandémie : un défi pour les parents
Si vous n’êtes pas vous-mêmes parents, vous avez forcément entendu parler de leur détresse tout au long de la pandémie, et notamment lors des confinements. Pour eux, les journées pouvaient alors sembler très longues et il était nécessaire d’être parfaitement organisé pour y survivre. Certains parents ont même sombré dans le burn-out tant ils se sentaient submergés par la situation avec en plus de cela l’interdiction de sortir de la maison pour changer d’air.
Comme le montre une étude menée par trois chercheuses québécoises en psychologie et sexologie, sur 1 900 parents de bébés âgés de 0 à 6 mois, ce constat ne s’applique visiblement pas aux jeunes parents de nourrissons. Selon elles, même si la Covid-19 a « engendré de nouveaux défis, en réduisant leur système de soutien social, en menaçant leur sécurité économique et en limitant l’accès aux services essentiels », la pandémie a tout de même été bénéfique pour certains couples de parents.
Les jeunes parents de nourrissons ont mieux vécu la pandémie
Pour parvenir à une telle conclusion, les chercheuses à l’origine de cette étude se sont intéressées à l’expérience parentale (alliance parentale, sentiment d’efficacité et stress), sur leur relation (attachement romantique et satisfaction relationnelle) et sur leur appréciation de la vie. Pour des résultats vraiment parlants, deux groupes de parents distincts ont été étudiés : un avant la pandémie (au printemps 2019) et le second pendant le premier confinement. Ce sont étonnamment ces derniers qui s’en sortent le mieux.
Les pères présentent en effet moins d’attachement évitant (lorsque le parent ne répond pas adéquatement aux besoins de l’enfant et qu’en retour, l’enfant ne paraît que très peu affecté par une séparation avec le parent en question), et donc moins de stress. Les mères témoignent quant à elles d’une meilleure satisfaction relationnelle et une alliance parentale plus forte.
Il y a toutefois une chose qui semble avoir été difficile pour les jeunes mamans durant le printemps 2020, c’est leur perception quant à leur capacité et leur efficacité à prodiguer des soins à leur bébé. Cela pourrait notamment s’expliquer par le fait qu’à cause du confinement, elles avaient moins de liens avec les proches qui auraient pu leur prodiguer des conseils et les rassurer dans ce nouveau rôle.