Depuis l’arrivée des vaccins contre la Covid-19 un peu partout dans le monde, les polémiques à leur sujet ne cessent de prendre de l’ampleur. Il s’agit effectivement d’un thème qui fait beaucoup parler et qui crée bien des divisions. Il faut dire qu’il y a beaucoup de désinformation et que de nombreuses fake news pullulent sur internet, notamment au sujet des éventuels effets secondaires. Il semblerait toutefois que pour les personnes menstruées, le vaccin soit responsable de quelques bouleversements.
Plusieurs troubles déclarés à la suite d’un vaccin ARN messager
C’est l’Agence du médicament (ANSM) qui est à l’origine de ce drôle de constat au sujet des vaccins et de leur impact sur les menstruations. En effet, selon son dernier rapport, l’injection de certains vaccins ARN messager pourrait conduire à des changements plus ou moins voyants au niveau des règles. Pour certaines, cela se traduit par des retards suffisamment importants pour être remarqués. Chez d’autres, on constate plutôt des douleurs plus violentes, ou bien des saignements plus conséquents par rapport à d’habitude. Enfin, il y en a certaines qui n’ont plus leurs règles depuis leur dose de vaccin. S’il s’agit de cas isolés, il est toutefois possible de retrouver quelques témoignages qui rejoignent ces observations sur les réseaux sociaux.
Plusieurs laboratoires concernés
Dans ce rapport, plusieurs laboratoires sont épinglés, et notamment Moderna : « L’analyse de cas de troubles menstruels survenus après la vaccination avec Spikevax (36 cas depuis le début de la vaccination) a conduit le comité de suivi à considérer qu’il s’agit d’un signal potentiel qui concerne également Comirnaty (NDLR : Pfizer & BioNTech), dont le profil est similaire. Ce signal potentiel va être porté au niveau européen ».
Les laboratoires Pfizer et BioNTech sont donc également concernés par ces analyses : « Compte tenu du nombre de cas (229 cas enregistrés au 27 juillet 2021) et de leurs caractéristiques proches de ceux de Spikevax qui constitue un signal potentiel, ces effets font aussi l’objet d’un signal potentiel ».
Pour les professionnels médicaux, il n’est pas nécessaire pour autant de s’inquiéter de ces phénomènes troublants. Comme l’a expliqué le président du syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (SYNGOF) au journal La Croix, tous ces symptômes ne seraient « ni graves, ni dangereux ». De plus, il est important de rappeler que les cycles menstruels ne sont pas une science exacte et qu’ils peuvent varier pour bien des raisons. On peut notamment prendre en compte le stress lié à la vaccination ou encore l’apparition de symptômes grippaux à la suite des injections qui peuvent avoir des conséquences sur les menstruations.