Depuis presque un an, nous pouvons dire que la pandémie de coronavirus dirige complètement nos vies. Il est en effet impossible de ne pas constater des changements dans son quotidien depuis l’arrivée sur le territoire du virus. D’ailleurs, une récente enquête publiée par l’Insee montre justement les conséquences de la pandémie sur la démographie française, et notamment sur l’évolution des naissances et des mariages. Ces chiffres très intéressants permettent de bien se rendre compte à quel point l’année 2020 a été particulière en France, ainsi que dans bien d’autres pays occidentaux.
Moins de naissances, plus de décès
Comme chaque année, celle de 2020 a entraîné plus de naissances que de décès. Cependant, l’écart entre les deux n’a jamais été aussi faible. On relève effectivement 730 000 naissances, pour 657 000 décès. En 2020, la population a ainsi augmenté de 0,25 % par rapport à 2019, alors que de 2018 à 2019, on pouvait constater une augmentation de 0,34 %.
Cela fait maintenant six années consécutives que les naissances sont en berne. Ce constat n’est donc pas forcément bien surprenant et semble ainsi s’inscrire dans une tendance. Cependant, il peut être facile de faire le lien avec l’année 2020 qui a été marquée par la pandémie mondiale de coronavirus. Il est en effet probable que certains jeunes couples aient fait le choix de reporter à plus tard leur projet de parentalité, sachant que le contexte actuel n’est pas forcément propice à l’arrivée d’un enfant.
En ce qui concerne les décès, ils semblent également augmenter depuis 2014. Encore une fois, rien de très étonnant à cela : la population étant de plus en plus vieillissante, les décès risquent forcément d’être plus nombreux au fil des années. Seulement, l’année 2020 enregistre une hausse relativement considérable : 657 000 décès, alors qu’on en comptait 612 500 l’année précédente. Le coronavirus semble donc avoir un réel effet sur les décès, qui n’ont jamais atteint un tel niveau au cours des soixante dernières années. Comme l’explique l’Insee : « le nombre de décès associés à la première vague de l’épidémie est évalué entre 25 000 et 30 000, malgré le confinement et les consignes sanitaires ».
Les mariages en berne
Forcément, avec une année aussi particulière que 2020, les événements festifs tels que les mariages ont été beaucoup moins nombreux qu’à l’accoutumée. Il faut dire que l’année a été marquée par plusieurs mesures sanitaires qui visaient notamment à réduire au maximum les rassemblements trop nombreux. Ainsi, bien des unions ont dû être reportées, probablement pour 2021 si les consignes tendent à s’adoucir. En 2018, 224 740 mariages ont été célébrés (hétérosexuels et homosexuels). Si ce chiffre tendait déjà à baisser depuis plusieurs années, on observe en 2020 une véritable dégringolade : seulement 148 000 mariages. Toutefois, des unions reportées vont certainement avoir lieu dans les années à venir, ce qui promet donc une forte augmentation.