Si la Covid-19 inquiète le monde entier, certaines personnes sont plus à risque que d’autres. Toutefois, il est possible depuis le début de la pandémie d’entendre absolument tout et son contraire au sujet de la dangerosité du coronavirus pour les femmes enceintes et leur fœtus. Alors, les femmes enceintes sont-elles des personnes à risque ? Peuvent-elles contaminer leur bébé in utero ? À Singapour, un bébé est justement né avec des anticorps contre la Covid-19 alors que sa mère avait été contaminée au début de sa grossesse.
Une transmission d’anticorps pendant la grossesse
Céline Ng-Chan, âgée de 31 ans, a contracté la Covid-19 au début de sa grossesse après un voyage en Europe, alors qu’elle était enceinte de dix semaines. De retour à Singapour, elle et sa fille de deux ans ont été hospitalisées quelques jours, mais n’ont pas développé de graves symptômes de la maladie. Si après quelques semaines de convalescence, la jeune maman pensait que le coronavirus était derrière elle, elle ne savait pas encore qu’elle avait en réalité transmis des anticorps à son fœtus.
Alors que Céline Ng-Chan redoutait de contaminer son bébé, même si les risques semblaient relativement faibles, ce dernier a tout de même réagi à la présence du virus dans l’organisme de sa mère. En effet, à la naissance, le petit Aldrin présentait des anticorps contre la Covid-19. La jeune maman explique : « Mon pédiatre a dit que les anticorps que j’avais développés contre le Covid-19 ont disparu, mais Aldrin en possède. Mon médecin suppose que je lui ai transféré mes anticorps pendant la grossesse ».
Des cas très rares
La pandémie de coronavirus n’en finit pas de surprendre les professionnels de la santé qui n’arrivent toujours pas à bien comprendre la maladie. En ce qui concerne les femmes enceintes, ils ont souvent répété que le risque de contamination entre la mère et son fœtus était extrêmement mince, le cas du petit Aldrin ne doit donc surtout pas être considéré comme une généralité. Néanmoins, cela ne signifie pas pour autant que la Covid-19 est sans risque pour les femmes enceintes. Plusieurs études ont en effet permis de montrer que dans certains cas, le virus peut être responsable de fausses couches ou d’accouchements prématurés. C’est la raison pour laquelle il est indispensable pour les femmes enceintes de bien respecter les mesures pour se protéger de la maladie.
Le cas d’Aldrin va justement permettre aux médecins de l’hôpital de Singapour de le suivre de près afin d’en apprendre davantage sur la présence de ces anticorps et de connaître notamment la durée de la protection.