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États-Unis : un projet de clinique dans l’eau pour contourner la nouvelle loi anti-avortement

Crédits : iStock

Cela fait maintenant quelques semaines que l’avortement est au cœur de tous les débats et plus particulièrement aux États-Unis où il a été interdit ou restreint dans pas moins de douze États. Cette situation inquiète beaucoup et risque de donner lieu à une augmentation très préoccupante des interruptions de grossesse clandestines, et donc potentiellement mortelles. Depuis cette terrible annonce, les associations féministes tentent par tous les moyens de se faire entendre, ainsi que de trouver des solutions pour contourner cette loi liberticide. 

Un projet de clinique sur l’eau

Si ces lois antiavortement ont de quoi faire peur, elles peuvent aussi être contournées et c’est visiblement ce que compte faire Meg Autry, gynécologue obstétricienne et professeure à l’université de Californie, à San Francisco. En effet, pour permettre aux femmes enceintes qui ne souhaitent pas poursuivre la grossesse d’y mettre un terme, elle est actuellement en train de développer un projet de clinique flottante, porté par son association Prrowess (qui signifie en français « protéger les droits reproductifs de nombreuses femmes mises en danger par les réglementations des États »). Cette clinique permettrait donc à ces femmes de profiter des eaux fédérales dans lesquelles ces lois ne font plus effet afin de vivre une IVG pour une somme modique, voire nulle.

Encore en développement

Si cette initiative peut être extrêmement utile pour bien des femmes, elle ne verra le jour que lorsqu’elle sera financée, ce qui n’est pas encore le cas. Cependant, cela ne semble être qu’une question de temps puisque médicalement, le fait de proposer une clinique flottante n’est visiblement pas du tout un problème. Toutefois, il est fort probable que le cadre juridique ralentisse le projet. C’est pour cela que Meg Autry doit encore étudier les limites des lois actuelles afin de mettre au point cette clinique qui pourra en principe accueillir jusqu’à vingt patientes par jour.