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Fausse couche : une femme sur six souffrirait de stress post-traumatique après cette épreuve

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La fausse couche est une véritable épreuve pour les jeunes femmes qui le vivent. Il faut dire que lorsque la grossesse est attendue et désirée, il devient alors très difficile d’en faire le deuil, même si la fausse couche intervient précocement. D’ailleurs, une récente étude affirme qu’une femme sur six vivrait un stress post-traumatique à la suite d’une fausse couche. Preuve qu’il s’agit d’une période extrêmement difficile dans une vie.

La fausse couche : un véritable traumatisme

Si la fausse couche est un événement difficile à vivre pour les femmes concernées, il s’agit pourtant d’un phénomène relativement courant. En effet, en France, on estime le nombre de fausses couches à environ 20 000 par an, ce qui représente entre 10 à 15 % des grossesses chaque année. Des chiffres qui peuvent aussi bien effrayer que rassurer les futures mamans. Cela signifie effectivement que beaucoup de femmes peuvent être concernées par cela au cours de leur vie, mais également qu’elles ne sont pas seules à le vivre et qu’elles trouveront certainement quelqu’un dans leur entourage qui a vécu la même chose. Cela ne veut pas dire pour autant qu’une fausse couche est facile à vivre, bien au contraire. La plupart des femmes qui y font face le vivent avec beaucoup de difficulté et de tristesse, ce qui est bien normal en sachant la violence que cela peut représenter.

Que cette grossesse soit désirée ou non, il s’agit tout de même de la perte de contrôle de sa propre vie et de son corps. Il y a également des femmes qui le vivent comme une véritable souffrance physique et un événement très éprouvant pour leur corps. Dans tous les cas, il est rare qu’une fausse couche ne laisse aucune trace émotionnelle chez la personne concernée et certaines femmes peuvent encore plus mal le vivre que d’autres. C’est d’ailleurs ce que révèle une récente étude de l’Imperial College de Londres au Royaume-Uni qui affirme qu’une femme sur six souffrirait de stress post-traumatique à la suite d’une fausse couche.

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Un quotidien qui devient difficile

Pour parvenir à ce résultat inquiétant, les chercheurs se sont intéressés à 113 femmes qui ont connu une grossesse qui s’est terminée prématurément, que ce soit à la suite d’une fausse couche ou d’une grossesse extra-utérine. Parmi elles, 29 % connaissent un stress post-traumatique à la suite de ce drame, 24 % souffrent d’anxiété et une sur dix vit une dépression. Malheureusement, elles sont également très peu à se tourner vers une aide psychologique pour parvenir à dépasser cette épreuve.

Les symptômes qui permettent de poser ces diagnostics sont les mêmes que ceux qui interviennent à la suite d’un énorme choc émotionnel : cauchemars, peur d’une nouvelle fausse couche, stress ambiant, pensées intrusives et forte détresse. Malheureusement, les chercheurs de cette étude dénoncent également une prise en charge qui laisse à désirer au vu des symptômes que les patientes présentent. La fausse couche est bien souvent minimisée, que ce soit par le personnel médical que par l’entourage qui ont tendance à considérer cet événement comme quelque chose de normal. Cela laisserait donc malheureusement entendre que les femmes concernées devraient simplement apprendre à passer au-dessus et ne pas se lamenter.

Bien évidemment, les hommes aussi peuvent être concernés par cette tristesse et sont malheureusement encore moins considérés que les femmes. Ils n’ont généralement aucun soutien extérieur pour mieux vivre cette épreuve.

Les chercheurs profitent ainsi de cette étude pour rappeler qu’un suivi et une thérapie peuvent être nécessaires pour les femmes qui vivent très mal une fausse couche. Grâce à un accompagnement adapté, les symptômes de stress post-traumatique peuvent disparaître. Il est donc important de les prendre en charge dès la fin brutale et prématurée d’une grossesse.