On le sait déjà, les stéréotypes entre les filles et les garçons sont très nombreux, même si certains parents tentent de les effacer au profit d’une éducation plus égalitaire. Seulement, pour d’autres, les filles et les garçons ne doivent pas être élevés de la même façon en fonction de leur sexe.
Rose pour les filles, bleu pour les garçons
Les stéréotypes font presque aujourd’hui partie intégrante de l’éducation des enfants, parfois même sans que les parents le souhaitent réellement. Il suffit d’ailleurs de se rendre dans un magasin de jouets pour s’en rendre compte. Les rayons consacrés aux garçons possèdent des couleurs volontairement foncées et les jouets eux-mêmes visent à rendre ces derniers forts et courageux. Les garçons grandissent donc avec l’idée qu’ils deviendront des héros, qu’ils n’auront pas le droit d’être faibles et qu’ils devront prendre tous les risques pour protéger les personnes du sexe opposé. En effet, les filles quant à elles possèdent généralement des jouets plus délicats et moins violents, qui les forgent, volontairement ou non, à devenir de bonnes petites femmes d’intérieur. En grandissant, le fossé devient de plus en plus important et les différences se creusent entre filles et garçons. Ils ne font plus partie du même monde, et à l’adolescence, les filles sont censées s’intéresser à la mode et la beauté, alors que les garçons plutôt au sport et au bricolage.
Des comportements déviants
Dans notre société actuelle, il n’est pas rare de voir des enfants qui sortent tout de même de ces stéréotypes et qui arrivent à dépasser ces cases qui leur sont attribuées. Malheureusement, il est fréquent de constater aujourd’hui encore que ce genre de comportement peut être considéré comme déviant. Seulement, ce genre de jugement est bien plus souvent observé vis-à-vis des garçons que des filles. En effet, un petit garçon qui jouera à la poupée sera alors jugé comme faible et qualifié parfois « femmelette », alors que le problème semblera moins important s’il s’agit d’une fille qui joue au foot.
Les besoins de l’enfant
La solution ici ne serait pas de supprimer toutes ces différences qui peuvent exister entre les filles et les garçons, mais pas non plus de les renforcer. Les différences seront là quoi qu’il en soit, et à moins de vivre en parfaite autarcie, il est très difficile de passer à côté. L’essentiel dans cela reste en fait les besoins de l’enfant et son ressenti. Il faut simplement le laisser choisir qui il veut être, sans le pousser à devenir une personne qu’il n’est pas. Si un petit garçon prend beaucoup de plaisir à jouer à la poupée, il est alors essentiel de le laisser faire s’il le souhaite, et inversement pour une petite fille. Seulement, il ne faut pas non plus s’offusquer si une petite fille rêve de se marier comme une princesse et d’avoir beaucoup d’enfants, s’il s’agit réellement de son choix, et que ce dernier n’a pas été orienté par quelqu’un d’autre qu’elle-même. Il est donc important que la personnalité de l’enfant prime sur son sexe.
Les parents ont bien entendu un rôle fondamental à jouer là-dedans. Et parfois, ils pensent donner à leur fille et leur garçon une éducation parfaitement égalitaire, mais font sans même le vouloir des différences entre les deux. Dès ces premiers instants de vie, l’enfant doit donc être vu dans son intégralité, et pas seulement par le fait qu’il soit une fille ou un garçon.
Quoi qu’il en soit, l’école se chargera rapidement de lui montrer ces différences. En effet, les écoles ont encore tendance aujourd’hui à renforcer ce sentiment d’appartenance ou non à un genre. Et si ce n’est pas l’institution en elle-même, ce sont les autres enfants, à qui l’on a inculqué de nombreuses différences entre les sexes, qui l’apprendront aux autres. L’école représente donc un moment crucial dans la vie d’un enfant, et c’est la raison pour laquelle il aura besoin d’être accompagné par ses parents. Il pourra en effet se sentir très rapidement déviant dans un monde qui impose de nombreuses normes qui ne sont pas les siennes.