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Harcèlement : les plages ne sont malheureusement pas épargnées par le sexisme

Crédits : iStock

Vous le savez : le harcèlement de rue est un véritable fléau pour les femmes qui en sont victimes presque quotidiennement. Depuis quelques années maintenant, ces actes sont de plus en plus dénoncés, notamment par les associations féministes qui tentent ainsi d’éveiller les consciences sur ce sujet. Toutefois, la route est encore longue et le problème risque malheureusement de perdurer, comme le prouve une récente enquête qui révèle que le harcèlement est également présent en été sur les plages.

La plage, un lieu d’insécurité

Pour beaucoup de femmes qui vivent au quotidien le harcèlement, la rue n’est malheureusement pas un lieu sûr. Si ces agressions ont longtemps été passées sous silence, il est aujourd’hui possible d’en entendre de plus en plus parler. Cela dit, cette libération de la parole ne semble pas pour autant réduire le phénomène du harcèlement de rue. D’ailleurs, il semblerait que la rue ne soit pas l’unique endroit dans lequel ces agressions ont lieu. Comme le révèle un sondage réalisé par Yougov pour Bumble en juin 2021, plus d’une femme sur trois âgée de 18 à 34 ans (39 %) se dit victime de harcèlement sur la plage.

Ce chiffre augmente même considérablement lorsque les victimes de ce harcèlement sont âgées de 18 à 24 ans (46 %). Dans cette même enquête, on découvre également que dans 66 % des cas, il s’agit de « dragues lourdes » et insistantes, alors que les femmes concernées avaient très clairement exprimé leur désintérêt. Pour trois femmes sur dix, cela s’est manifesté par des remarques déplacées sur leur physique ou des bruits inappropriés. Enfin, 12 % d’entre elles ont été visées par des insultes.

Du harcèlement vécu comme de réelles agressions

C’est justement en demandant l’avis des victimes qu’il est possible de constater qu’il ne s’agit pas uniquement de « techniques de drague », mais plutôt de réelles agressions. Effectivement, et toujours selon cette même enquête, une femme sur deux (53 %) dit s’être sentie mal à l’aise, plus de quatre sur dix en colère et plus de trois sur dix embarrassées.

En plus de cette gêne et de cette colère, les femmes concernées ressentent également de la peur et redoutent ainsi de futures agressions de ce type. Ainsi, 33 % d’entre elles ne se sentent pas à l’aise sur la plage de peur d’être importunées, voire harcelées. Pour les 18-24 ans, ce chiffre monte à 52 %.