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Instruction en famille : après l’annonce de sa suppression dès 2021, des familles montent au créneau

Crédits : iStock

Vendredi 2 octobre, Emmanuel Macron a tenu un discours avec comme thème principal la lutte contre les séparatismes, et ainsi la radicalisation. Parmi les annonces les plus importantes, on retrouve notamment la volonté du gouvernement à rendre obligatoire l’école pour les enfants à partir de trois ans, dès la rentrée 2021, alors qu’aujourd’hui encore, c’est uniquement l’instruction qui est obligatoire. Une nuance extrêmement importante, car cela signifie que dès 2021, l’école à la maison, également appelée l’instruction en famille (IEF), sera totalement interdite. Forcément, une telle annonce a fait bondir bien des familles qui ont, pour beaucoup, eu la sensation de se voir retirer un droit fondamental.

La fin de l’instruction en famille

Depuis le discours du Président de la République du vendredi 2 octobre, bien des familles s’insurgent, notamment à cause d’un projet de loi qui semble poser problème pour beaucoup. Il a en effet été annoncé que dès la rentrée 2021, tous les enfants dès trois ans seront obligés d’aller à l’école, sauf en cas de problèmes de santé. Le ministère de l’Éducation a, par la suite, précisé que les enfants sportifs ou de familles itinérantes ne seraient, en principe, pas non plus concernés par cette loi. Cela signifie donc qu’il ne sera plus possible pour les familles qui le souhaitent de pratiquer l’instruction en famille, plus souvent appelée « école à la maison ». Une mesure qui viserait à réduire les dérives séparatistes, qui étaient justement le sujet principal de ce discours. Au total, ce sont environ 50 000 enfants qui sont concernés par ce projet de loi et donc de nombreuses familles qui ont naturellement très mal reçu cette nouvelle.

Pour le gouvernement, cette mesure qui a créé la surprise vise à sortir certains enfants de « situations pouvant poser problème », comme l’explique Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation. Selon lui, ils seraient « entre 2000 et 3000 » à être « déscolarisés » et à fréquenter « des structures nullement déclarées ».

Des familles qui montent au créneau

Forcément, une telle annonce a fait bondir bien des parents qui défendent coûte que coûte l’instruction en famille, qui est selon beaucoup d’entre eux un droit constitutionnel. Le fait de l’interdire reviendrait donc, selon eux, à leur retirer un droit fondamental. D’ailleurs, sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui citent la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants ».

Les parents concernés par l’IEF ne sont pas les seuls à s’insurger face à ce projet. Par solidarité, nombreux sont ceux qui ont pourtant choisi le modèle de l’Éducation nationale et qui défendent malgré tout le droit des parents à donner l’éducation qu’ils souhaitent à leurs enfants. Cette loi sera prochainement proposée à l’Assemblée nationale, l’espoir est encore donc permis pour les parents pratiquant l’IEF.