Ce lundi 20 novembre se tenait la journée internationale des droits de l’enfant. Pour marquer cela, l’UNICEF, en partenariat avec 20 Minutes, a décidé de publier une enquête qui révèle les améliorations que les élèves français souhaiteraient au sein des écoles. Beaucoup de propositions, mais aussi des constats intéressants.
Améliorer les conditions d’accès à l’école dans le monde
Les élèves français semblent être parfaitement conscients de la chance qu’ils ont de pouvoir bénéficier gratuitement de l’instruction à l’école. En effet, même si bon nombre d’entre eux râlent au moment de partir à l’école, ils mesurent parfaitement la chance qu’ils ont par rapport à d’autres enfants ailleurs dans le monde. En effet, lorsqu’il leur est demandé quel est le droit auquel les enfants devraient obligatoirement avoir accès, ils citent majoritairement l’éducation. La présidente de la FCPE, Liliana Moyano ne semble d’ailleurs pas surprise de cette réponse : « ils ont le sens de la solidarité, sont conscients des tragédies vécues par d’autres enfants dans des pays pauvres ou en guerre et savent très bien qu’aller à l’école reste un privilège. D’autant que certains d’entre eux côtoient des enfants migrants dans leur école ». C’est aussi un sujet auquel les élèves français sont bien souvent sensibilisés, notamment à travers des films ou documentaires, comme « Sur le chemin de l’école », qui expose les difficultés qu’ont certains enfants à se rendre à l’école. Pour eux, l’école n’est pas simplement synonyme d’éducation et d’instruction, mais aussi de socialisation. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils y tiennent tant et qu’ils souhaitent que tous les enfants du monde en profitent autant qu’eux.
Changer l’école française
En plus de vouloir des modifications à l’international, les élèves français souhaitent aussi que l’école française change, au cœur même de son système. En effet, lorsqu’on leur demande ce qu’ils souhaiteraient que le chef de l’État modifie en premier pour améliorer la vie des citoyens, ils répondent en majorité « l’école ». Et pour cela, les enfants proposent qu’il y ait moins de théorie et plus d’activités pratiques. « Les élèves français veulent être actifs dans les apprentissages. La classe inversée, expérimentée dans certains établissements, répond bien à cette aspiration. Mais le système scolaire a du mal à passer le cap et à généraliser ce type de pédagogies », affirme Liliana Moyano.
Moins surprenant cette fois, les enfants souhaiteraient également moins de devoirs à la maison. Liliana Moyano concède que « les journées de classe en France sont déjà très longues et c’est irritant pour un élève d’avoir encore à travailler de retour à la maison ». D’autres au contraire estiment qu’il s’agit là d’un mal nécessaire, mais que ces devoirs devraient tout de même être faits à l’école afin que les élèves rentrent chez eux l’esprit serein.
Le système de notation français est également remis en question par ces petits élèves. En effet, depuis plusieurs années les notes sont montrées du doigt, notamment à cause de leur aspect punitif. Il est vrai que nombreux sont ceux qui remettent en question ce système qui viserait surtout à mettre en évidence les difficultés et les lacunes des élèves plutôt que de soulever les points positifs. Ces notes seraient bien souvent décourageantes pour les élèves et ne leur permettraient pas de comprendre leurs erreurs.
L’orientation au cœur du débat
Enfin, cette enquête révèle que les élèves souhaiteraient que l’accompagnement dans l’orientation soit radicalement changé. En effet, de nombreux élèves en classe de terminale ne savent toujours pas ce qu’ils souhaitent faire par la suite. Pour remédier à cela, différentes propositions ont vu le jour : commencer à parler d’orientation dès le collège ou encore valoriser les filières professionnelles. Quoi qu’il en soit, selon les élèves français, il est urgent de faire quelque chose !
Sources : 20 Minutes, MagicMaman