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Le CHU de Besançon teste un nouveau dispositif pour éviter les césariennes

Crédits : iStock

Si la césarienne permet aujourd’hui d’éviter bon nombre d’accouchements dangereux, elle reste tout de même une intervention lourde que beaucoup de femmes souhaitent éviter. Il faut dire que les suites de couches sont plus difficiles à vivre dans ces conditions et que, dans bien des cas, la césarienne est pratiquée d’urgence. C’est pour cette raison que beaucoup de maternités et de médecins tentent de mettre tout en œuvre pour limiter au maximum le nombre de césariennes. C’est notamment le cas du CHU de Besançon qui a mis en place un nouveau dispositif de réduire ce chiffre.

Le dispositif Odon

Le dispositif Odon vient du nom du mécanicien argentin qui en est à l’origine. Il consiste à insérer et déployer un anneau gonflable autour de la tête du bébé lorsqu’il est bloqué au moment de sa descente dans le bassin de la mère. En effet, dans bien des cas, la césarienne a lieu en urgence lorsque la descente du bébé prend trop de temps et que lui ou sa maman sont alors en danger. Ainsi, grâce à ce dispositif, quand la tête de l’enfant approche de la sortie, les médecins peuvent dégonfler l’anneau afin de terminer l’accouchement de manière traditionnelle.

L’année 2020 est donc celle du test pour la maternité de Besançon qui a fait le choix d’expérimenter ce dispositif Odon afin de voir s’il permet réellement de faire diminuer le nombre de naissances par césarienne. Cette étude a débuté dès le début de l’année sur 42 jeunes mamans volontaires, sur les 104 nécessaires pour pouvoir obtenir des résultats réellement concluants. Cependant, durant le confinement, l’expérience a été mise entre parenthèses et elle n’a repris que depuis le mois de juillet.

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Crédits : iStock

Moins de césariennes et des accouchements moins traumatisants

En principe, dès le début de l’année prochaine, les tests devraient être terminés et il sera donc possible de savoir si ce dispositif est réellement efficace. Si les résultats sont concluants, cela pourrait bien changer complètement les habitudes des médecins obstétriciens. En effet, en plus d’éviter au maximum les accouchements par césarienne en essayant, lorsque cela est possible, de faire sortir malgré tout l’enfant par voie basse, ce système pourrait également rendre l’accouchement moins traumatisant.

Depuis quelques années maintenant, les langues se délient autour des violences obstétricales. Pendant longtemps, beaucoup de femmes ont en effet vécu de véritables sévices de la part de médecins, aussi bien lors d’un accouchement ou une IVG que lors d’un simple contrôle gynécologique. Pour celles qui devaient vivre le plus beau jour de leur vie en donnant naissance à leur bébé, cela a pu se caractériser par l’utilisation abusive d’instruments, tels que la ventouse ou les forceps. Ce nouveau dispositif pourrait donc permettre d’adoucir les accouchements un peu difficiles qui ne nécessitent pas forcément une césarienne, mais qui peuvent tout de même être un peu longs.