Depuis le début de l’année, le sujet du congé paternité est au centre de tous les débats. De nombreux appels et pétitions adressés gouvernement ont en effet été lancés, aussi bien par des associations et des célébrités que par des papas lambdas. Dernièrement, un rapport sur les 1000 premiers jours de l’enfant a d’ailleurs été rendu au gouvernement et préconisait au moins neuf semaines de congé paternité pour assurer la sécurité affective du bébé, le lien père-enfant et l’égalité homme-femme. Ces demandes ont permis de faire bouger les choses, car le gouvernement vient d’annoncer que la durée du congé paternité allait doubler dès 2021.
Le congé paternité : une nécessité
Ces dernières semaines, le thème du congé paternité est sur toutes les lèvres. Les hommes comme les femmes soutiennent pour la plupart ce changement qui semble nécessaire pour plusieurs raisons, et particulièrement pour permettre aux jeunes pères d’être véritablement investis dans ce nouveau rôle si important. Jusqu’à présent, les pères avaient droit à 14 jours au total à la naissance d’un enfant : 3 jours à la suite de la naissance et 11 jours au moment du retour à la maison. Seulement, en plus du délai relativement court pour profiter pleinement de son bébé, le congé paternité actuel n’est pas obligatoire. Ainsi, nombreux sont les hommes qui n’en profitent pas, soit parce qu’ils ne se sentent pas concernés, soit sous la pression de l’employeur. De quoi creuser encore plus les différences entre les pères et les mères.
28 jours de congés pour les jeunes papas
Ce mardi soir, l’Élysée a annoncé un grand changement qui va très certainement ravir bien des familles : l’allongement du congé paternité à 28 jours (3 jours pour la naissance + 25 jours à la suite de cela), ce qui signifie qu’il va presque doubler, et ce, dès 2021. Si nous ne sommes pas encore aux neuf semaines préconisées par le rapport sur les 1000 premiers jours de l’enfant remis au gouvernement par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, il s’agit tout de même d’une avancée très importante. Selon l’Élysée, la durée de neuf semaines «ne recueillait pas les suffrages des Français» et risquait d’entraîner un coût trop élevé pour les finances publiques. Toujours selon l’Élysée, l’allongement prévu «coûtera déjà 260 millions d’euros en 2021 (la mesure n’entrera en vigueur qu’à partir du 1er juillet) et le double les années suivantes, soit autour de 500 millions (pour les années pleines)».
En ce qui concerne le fait que bien des pères risqueraient de ne pas honorer ce nouveau congé paternité, au même titre que l’ancien, le gouvernement a décidé d’en rendre obligatoire une partie, sans pour autant préciser pour le moment le nombre de jours concernés. Les jeunes pères devront donc obligatoirement profiter de quelques jours à la maison à la naissance de leur bébé. De quoi permettre de réduire considérablement la charge mentale des femmes ainsi que les risques de dépression post-partum.