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Les adolescents et l’alcool

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L’adolescence est généralement la période durant laquelle tous les interdits sont bravés. Et parmi eux : l’alcool. C’est en effet à ce moment-là que les jeunes ont leurs premières expériences en soirée avec de l’alcool. Seulement, l’adolescence n’est pas pour autant l’âge de raison, et cette consommation peut inquiéter les parents.

Ouvrir le dialogue

Durant l’adolescence, il est indispensable que les parents communiquent régulièrement avec leur adolescent, et que le dialogue soit toujours ouvert, quel que soit le sujet. Il en va de même avec l’alcool, qui ne doit surtout pas devenir un sujet tabou. Pour que l’adolescent se confie à ses parents sur le sujet, il doit régner un climat de confiance dans la famille. Il doit savoir qu’il peut en parler librement à ses parents qui se montreront les plus compréhensifs possible. Cette communication va permettre aux parents de toujours avoir un œil sur leur adolescent et de s’assurer qu’il ne leur cache rien. Il y aura certainement quelques cachotterie, puisque c’est dans la nature même d’un adolescent, mais en cas de problème il n’hésitera pas à se tourner vers ses parents.

Il est malheureusement impossible d’empêcher un adolescent qui le souhaite d’avoir une première expérience avec l’alcool. Cela peut d’ailleurs commencer très tôt : certains jeunes débutent dès le collège dans un contexte qui n’est absolument pas propice à la fête ou à l’amusement, puisque cela arrive souvent en pleine journée. Les jeunes n’ont en plus aucune conscience de leur seuil de tolérance à l’alcool et vont donc boire jusqu’à être réellement malades. Les cas de jeunes en coma éthylique ne sont donc pas rares.

Avant d’en arriver là, les parents ont bien entendu le rôle d’informer leurs enfants sur les dangers de l’alcool et sur ses dérives. La consommation d’alcool n’est absolument pas la même chose que d’être accro à son téléphone ou aux jeux vidéo. Elle doit être prise bien plus au sérieux par les parents, puisqu’une réelle dépendance peut se développer.

Parler des risques

L’adolescent doit donc être conscient des risques qu’il encourt en consommant une trop grande quantité d’alcool. Il peut y avoir des conséquences sur son organisme et sur son développement qui n’est pas encore terminé. Rien ne sert d’être rébarbatif et de lui dresser de longues listes de risques. Vous devez simplement lui exprimer vos craintes personnelles et lui demander comment lui voit les choses. Il sera de toute façon difficile de l’empêcher de boire de l’alcool s’il part en soirée, alors autant l’encourager à vous en dire plus. N’hésitez pas à lui demander s’il compte boire durant cette soirée, s’il pense qu’il y aura de l’alcool ou si un de ses amis a prévu de ne pas boire pour garder un œil sur les autres. Le lendemain, vous pouvez alors lui demander de vous raconter cette soirée, toujours avec bienveillance.

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De la confiance, mais pas trop

Au delà de la bienveillance et de la confiance, il ne faut pas non plus oublier son rôle de parent protecteur. Certaines limites se doivent d’être fixées et doivent être adaptées à l’âge de l’adolescent en question. Il n’est donc absolument pas question de réagir de cette manière avec un enfant de 13 ans qui sort avec ses amis un soir. Dans ce cas précis, l’adolescent est encore bien trop jeune pour avoir une expérience avec l’alcool. Il faut donc être très attentif, ne pas hésiter à demander chez qui se déroule cette soirée et contacter les parents afin de s’assurer que tout est suffisamment encadré.

Surveiller de près

Une consommation d’alcool exceptionnelle lors des soirées entre amis n’a franchement rien d’anormal pour des adolescents d’environ 16 ans. Cependant, cela devient bien plus préoccupant si cette consommation se fait de plus en plus récurrente, ou encore si l’adolescent boit seul. Il faut toujours pouvoir avoir un œil sur lui, mais aussi surveiller son comportement. On sait que l’adolescence est une période difficile pour de nombreux jeunes et que l’alcool peut souvent devenir un exutoire. Il faut alors rester très vigilant et bien surveiller son comportement, notamment s’il présente des signes de dépression.

L’exemple des parents

L’alcool est souvent présent dans la vie des enfants dès leur plus jeune âge. Sans le savoir, les parents sont généralement les modèles de leurs enfants. Or, ils peuvent profiter quelquefois de soirées arrosées entre amis devant ces derniers. Il faut donc pouvoir être conscient de sa propre consommation d’alcool et de l’image que l’on renvoie à son enfant à ce sujet. Si l’alcool est banalisé à la maison, il se peut que votre enfant ne voit absolument pas le mal d’en consommer. Vous devez donc toujours préciser à l’enfant que l’alcool est consommé à titre exceptionnel et qu’à trop forte dose il peut être dangereux.