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Les bébés mort-nés pourront à présent avoir un nom de famille

Crédits : iStock

Si la grossesse est généralement un merveilleux événement dans la vie d’une femme, elle peut parfois se transformer en cauchemar, notamment lorsqu’elle ne parvient pas à son terme ou qu’elle entraîne la naissance d’un enfant mort-né. Il s’agit d’une épreuve absolument terrible pour les familles qui était aggravée par le fait que les parents ne pouvaient pas attribuer à leur enfant leur nom de famille. Fort heureusement, le Sénat vient d’adopter en première lecture une proposition de loi qui va permettre aux parents de bébés mort-nés de leur donner un nom de famille. 

Une avancée essentielle pour les parents endeuillés

Le deuil périnatal est une étape excessivement difficile pour les parents qui, en plus de vivre la perte de leur enfant, sont souvent très incompris par le corps médical et par leurs proches. Il s’agit effectivement d’un sujet encore très tabou dans notre société, et ainsi souvent minimisé. Comme si le choc n’était déjà pas assez violent, il était jusqu’à présent impossible pour les parents concernés d’attribuer un nom de famille à leur bébé.

Pourtant, dans la majorité des personnes qui vivent ce drame, l’enfant en question fait bel et bien partie de la famille, au même titre que tous les autres membres. Ainsi, même si pour certaines personnes cela peut sembler anecdotique, il s’agit d’un point extrêmement important pour les parents concernés. C’est pour cette raison que la sénatrice Union centriste de la Côte-d’Or Anne-Catherine Loisier a déposé une proposition de loi afin de changer cela.

Un nom de famille pour les bébés mort-nés

Fort heureusement, le Sénat a adopté en première lecture ce texte qui va permettre de rendre ces enfants encore plus légitimes au sein des familles. Grâce à ce texte, les parents vont ainsi pouvoir donner un nom de famille à leur bébé, celui du père, de la mère, ou bien les deux accolés, selon le choix des parents.

Le processus de deuil peut être extrêmement long et difficile dans le cas du décès d’un enfant. En outre, dans le cas des bébés mort-nés, le vide juridique qui existait jusqu’à présent rendait le deuil encore plus difficile à faire. Cette nouvelle mesure pourrait donc permettre aux familles de soigner un peu mieux leurs maux, grâce à une mention pourtant très simple.