Tout au long de la grossesse, le poids du bébé est surveillé de près. Des mesures sont par ailleurs prises au cours des échographies afin de détecter tout problème de santé. Cela permet aussi de savoir si un accouchement par voie basse sera possible, notamment si le bébé a une corpulence très importante et que le bassin de la maman est relativement étroit. Bien souvent, le fait d’attendre un « gros » bébé est une véritable angoisse pour les futures mamans qui ont peur de beaucoup souffrir au moment de l’expulsion. On parle de macrosomie fœtale, un phénomène généralement redouté.
Qu’est-ce que la macrosomie fœtale ?
On parle de macrosomie fœtale uniquement lorsque le poids de naissance de l’enfant dépasse les 4 kg. Un chiffre qui peut être très effrayant pour de nombreuses femmes qui redoutent une telle naissance. Seulement, cela ne concerne que 5 % des nouveau-nés, il n’y a donc pas de raison de s’inquiéter, car ce ne sont pas des situations courantes. En réalité, cela n’entraîne pas vraiment de changement pour la grossesse, si ce n’est un suivi un peu plus régulier. Les médecins auront alors tendance à être plus attentifs à l’évolution de la grossesse afin de voir si l’accouchement par voie basse sera malgré tout envisageable.
Généralement, la macrosomie fœtale se diagnostique au cours du troisième trimestre de grossesse grâce à une échographie. Avant cela, il est extrêmement difficile de pouvoir faire des prévisions fiables sur le poids de naissance d’un bébé qui peut beaucoup varier au cours de la grossesse. Cependant, il est également important de rappeler que ces « calculs », même à l’approche de l’accouchement, peuvent aussi être faux. Il existe en effet 10 % de marge d’erreur.
D’où vient la macrosomie fœtale ?
Plusieurs facteurs peuvent expliquer le phénomène de macrosomie fœtale et notamment le diabète de la mère, qu’il soit de type 1 ou 2, qu’il soit présent avant la grossesse ou bien qu’il se développe au cours de celle-ci (diabète gestationnel). Un poids important à la naissance peut également être la conséquence d’une obésité de la future maman, d’une prise de poids importante au cours de la grossesse, d’un âge supérieur à 35 ans ou le fait d’avoir déjà vécu au moins quatre accouchements auparavant. Cependant, la macrosomie fœtale peut parfois n’avoir aucune explication et peut donc arriver à n’importe quelle femme.
Quelles sont les conséquences ?
En plus d’une surveillance accrue au cours de la grossesse, l’accouchement sera également plus encadré en cas de macrosomie fœtale. En outre, il est possible que l’accouchement soit déclenché quelques semaines avant la date du terme afin d’éviter au bébé de prendre encore plus de poids. Dans certains cas et quand le poids du bébé a de grands risques d’être élevé, une césarienne peut être privilégiée. Si l’accouchement a tout de même lieu par voie basse, il est probable que des outils tels que les forceps soient nécessaires pour aider l’enfant à sortir.
Pour la maman, il y a donc un plus grand risque de déchirement au moment de l’expulsion ou de l’épisiotomie.
Le bébé risque quant à lui de souffrir d’une dystocie des épaules, notamment s’il reste « coincé » dans le bassin de la maman ou si les médecins ont besoin d’instruments pour le guider vers la sortie. La dystocie se traduit par un mauvais positionnement des épaules qui peut être corrigé à la suite de la naissance notamment grâce à des séances d’ostéopathie. Enfin, on constate également un risque de mortalité plus élevé chez les bébés qui présentent une macrosomie fœtale.