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Ménopause : faire l’amour fréquemment permettrait de la retarder

Crédits : iStock

La ménopause est généralement un moment très redouté par les femmes. Il faut dire que dans l’inconscient collectif, cette étape marque le début d’une autre vie pour les femmes concernées, comme si ces dernières n’étaient alors plus utiles à la société. La vieillesse n’est ainsi pas perçue de la même manière en fonction du sexe. Pourtant, la ménopause est une étape inévitable qui ne change généralement pas le quotidien d’une femme. Toutefois, comme le révèle une étude, il serait tout de même possible de retarder un peu cette étape, notamment en faisant l’amour plus fréquemment.

Des signaux envoyés au corps qui retardent la ménopause

Selon une étude récente menée par des chercheurs de l’University College London, les rapports sexuels auraient un réel impact sur l’arrivée de la ménopause. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs se sont intéressés à 2938 femmes qui étaient, pour la majorité, mariées ou en concubinage et mères de famille. Parmi cet échantillon, 46 % étaient en péri-ménopause (période de transition comprise entre celle du fonctionnement normal des ovaires et la phase post-ménopausique). Quant aux autres, elles étaient en phase de pré-ménopause, mais sans symptômes apparents. Toutes ont répondu à des questions concernant leur sexualité sur les dix dernières années.

Les résultats de cette enquête montrent que les femmes qui ont des relations intimes au moins une fois par semaine réduiraient de 28 % leurs chances d’entrer en ménopause par rapport aux femmes qui ont des rapports moins d’une fois par mois.

Pour les chercheurs, lorsqu’une femme a des rapports sexuels réguliers, son corps reçoit alors des signaux d’une éventuelle future grossesse, même lorsqu’elle approche de l’âge de la ménopause. Le cycle ovarien prolonge donc la production d’ovules dans le but de se préparer à une grossesse, ce qui retarde par conséquent inévitablement le moment de la ménopause.

D’autres facteurs à prendre en compte

Les résultats de cette étude font suite à d’autres recherches sur le même thème qui ont mené au même constat. Cependant, il est nécessaire de prendre également un peu de recul, car la fréquence des rapports sexuels ne doit pas être le seul facteur à prendre en compte pour expliquer le moment de l’arrivée de la ménopause chez une femme.

Cette étude s’intéresse en effet uniquement à des relations hétérosexuelles. Il est donc impossible de savoir si ce sont les rapports sexuels ou bien les hommes directement qui sont à l’origine de ce « retardement » de l’arrivée de la ménopause.

De plus, il est important de prendre en compte d’autres facteurs, et notamment la génétique et le milieu culturel. En effet, d’autres études ont déjà démontré que ces deux points étaient des indicateurs très importants pour connaître, de façon peu précise, à quel moment la ménopause se manifestera.