Tous les parents sont régulièrement préoccupés par la santé de leurs enfants, et cela commence généralement dès les premiers jours de leur vie. Les nourrissons sont extrêmement fragiles, ce qui est forcément très inquiétant pour de jeunes parents, surtout lorsqu’ils sont confrontés à cela la première fois. En plus d’être très fatigantes, les nuits peuvent être angoissantes, notamment à cause de la crainte liée au phénomène encore très mystérieux de mort subite du nourrisson. Des spécialistes ont toutefois récemment expliqué que les familles qui l’ont déjà vécu avaient visiblement plus de risques d’être touchées une seconde fois.
Des recherches pour tenter d’y voir plus clair
Le phénomène de mort subite du nourrisson (également appelé syndrome de la mort inattendue du nourrisson) est encore difficile à expliquer pour les médecins tant il semble arbitraire. De nombreuses recherches sont donc menées afin de mieux le comprendre et tenter de l’éviter au mieux. Des chercheurs britanniques ont d’ailleurs publié dans la revue Archives of Disease in Childhood les résultats d’une étude qui montre que les frères et sœurs d’enfants décédés de la mort subite du nourrisson avaient eux-mêmes plus de risques de le vivre.
Pour parvenir à ces résultats plutôt inquiétants pour les parents concernés, ils ont réuni des données collectées entre 2000 et 2015 par le dispositif britannique Care of Next Infant (CONI). Il s’agit d’un programme qui accompagne les familles qui ont malheureusement vécu ce drame. Le but est surtout de surveiller l’enfant jusqu’à ses six ans afin que le problème ne se reproduise pas. Pour cela, sa respiration durant son sommeil est observée régulièrement notamment grâce à un moniteur qui est fourni aux parents. Ces derniers sont formés aux gestes de premiers secours et ils tiennent également un journal qui répertorie les symptômes de l’enfant et sa courbe de poids.
Des familles plus concernées que d’autres
Les résultats de cette étude sont relativement inquiétants. Entre 2000 et 2015, l’organisme a recensé 29 syndromes de mort subite du nourrisson dans 26 foyers qui avaient déjà vécu ce drame auparavant. Dans le détail, on découvre donc que 23 foyers ont vécu une seconde fois le décès d’un enfant. Pire encore : trois familles ont dû supporter cette épreuve deux fois encore après le premier décès d’un enfant.
Par la suite, les chercheurs ont extrapolé ces données. Ainsi, les risques que ce phénomène se reproduise dans les familles qui ont déjà perdu deux bébés du syndrome de mort subite du nourrisson sont de 115 sur 1000 naissances. Cette étude permet donc aux professionnels de santé de peut-être mieux expliquer ce phénomène tragique.
Par la même occasion, ils ont également dressé une liste des facteurs de risques qui sont évitables. Parmi ces facteurs, on retrouve notamment le fait que la mère continue de fumer avant et après la naissance de l’enfant. Les risques augmentent également si elle est atteinte de problèmes de santé mentale ou si le bébé a un mauvais rythme de sommeil. Le cododo pratiqué dans de mauvaises conditions (ce qui est favorisé si les parents ont consommé de la drogue, de l’alcool ou des somnifères) figure aussi dans cette liste. Et bien sûr, la maltraitance et la négligence sont aussi déterminantes.