Une fausse couche est généralement extrêmement difficile à vivre, aussi bien physiquement que moralement. Elle représente en effet aux yeux de beaucoup de femmes un véritable échec, et surtout l’anéantissement de beaucoup d’espoirs. Forcément, dans ces conditions, il est souvent difficile d’imaginer retourner au travail juste après une telle épreuve. C’est pour cette raison que la Nouvelle-Zélande a fait le choix d’accorder trois jours de congés payés à la suite d’une fausse couche. Il s’agit là d’une grande avancée sociale.
Un deuil difficile
Vivre une fausse couche n’a rien d’anodin. Si bien évidemment, toutes les femmes ne réagissent pas de la même façon face à cet événement, elles sont extrêmement nombreuses à le vivre comme un drame. Il faut dire qu’avec la fausse couche intervient l’idée de l’échec d’une grossesse, et donc dans certains esprits la mort d’un enfant potentiellement idéalisé. Pour celles qui s’étaient le plus projetées, la fausse couche équivaut à un deuil.
Bien évidemment, face à une telle épreuve, il est difficile de se rendre au travail et d’y être réellement efficace. Pourtant, en France, aucune mesure n’existe pour permettre aux femmes concernées de prendre quelques jours de repos à la suite de cette tragédie. Ce véritable manquement donne l’impression que la fausse couche est un événement presque banal et que les personnes qui le vivent devraient pouvoir s’adapter parfaitement au quotidien. C’est justement pour cette raison que la Nouvelle-Zélande a fait le choix de proposer aux femmes concernées un congé payé de trois jours à la suite d’une fausse couche.
Une grande avancée en Nouvelle-Zélande
Désormais, en Nouvelle-Zélande, toutes les femmes victimes d’une fausse couche ou qui donnent naissance à un enfant mort-né, ainsi que leur conjoint, ont droit à un congé spécial de trois jours. Avant cela, ces dernières devaient se mettre en arrêt maladie afin de prendre le temps de se remettre de cette épreuve. Cette véritable avancée sociale permet également de ne plus faire de la fausse couche ou de la mort d’un fœtus in utero un tabou. Malheureusement, les femmes sont généralement bien seules dans cette épreuve et peuvent également se sentir complètement abandonnées, aussi bien par le corps médical que par leurs proches.
La Nouvelle-Zélande fait figure de précurseur avec cette décision complètement inédite qui s’inscrit dans une volonté pour le pays de révolutionner les droits des femmes. Jacinda Ardern, Première ministre de l’île, a affirmé : « J’espère que si nous sommes l’un des premiers, nous ne serons pas l’un des derniers, et que d’autres pays commenceront à légiférer pour un système de congés juste et empreint de compassion, qui reconnaisse la douleur et le deuil qu’engendre une fausse couche ou la naissance d’un enfant mort-né ».