L’agence de biomédecine a décidé de lancer une grande campagne afin de convaincre de nouvelles personnes de devenir donneurs de sperme ou d’ovocytes. « Devenez donneur de bonheur », c’est le slogan choisi pour pallier la pénurie importante de donneurs qui touche actuellement la France.
Un manque criant de donneurs
En France, le don de gamètes est gratuit et anonyme, qu’il s’agisse de sperme ou d’ovocytes. Malheureusement, les donneurs sont très peu nombreux : on comptait en effet en 2015 seulement 255 donneurs de sperme et 540 donneuses d’ovocytes. Ces chiffres sont donc extrêmement faibles, surtout lorsqu’on sait le nombre de couples qui ont aujourd’hui recours à la PMA pour espérer avoir un enfant. En effet, selon l’agence de biomédecine, ils seraient 3 500 à s’inscrire chaque année dans l’espoir de bénéficier d’un don de gamètes. Même si 95% des couples ayant recours à la PMA peuvent utiliser leurs propres gamètes, certains sont dans l’obligation d’avoir recours aux dons. Ainsi, en 2015, 1 227 enfants sont nés grâce à ces derniers.
Ces chiffres restent encore trop faibles selon l’agence de biomédecine, car de nombreux couples sont encore en attente d’un don et les délais peuvent être très longs. C’est la raison pour laquelle depuis le 2 novembre, une grande campagne a été lancée afin de convaincre hommes et femmes de faire don de leur sperme ou de leurs ovocytes. L’objectif est de recruter 1 400 donneuses et plus de 300 donneurs. Cela permettrait de répondre aux besoins des couples en attente.
L’objectif de cette campagne est aussi de convaincre des donneurs d’origines différentes. En effet, de plus en plus de couples qui souhaitent bénéficier de dons de gamètes proviennent d’horizons différents. Il faudrait donc que ce soit le cas aussi des donneurs afin de garder une certaine cohérence, mais aussi de favoriser la mixité. L’agence de biomédecine est donc à la recherche de donneurs d’origines africaines et asiatiques.
Des démarches qui peuvent être contraignantes
Même si les femmes ont plus souvent tendance à donner, ce sont pourtant les démarches pour le don d’ovocytes qui sont les plus lourdes et complexes. Le don d’ovocyte s’étale en effet sur plusieurs jours, durant lesquels la donneuse doit effectuer une stimulation hormonale qui permettra de prélever plus tard les ovocytes sous anesthésie. Il est donc nécessaire que la donneuse soit hospitalisée. Les démarches sont ainsi bien plus contraignantes que pour un don de sperme.
Contrairement aux États-Unis où ces dons sont rémunérés, il est interdit en France de percevoir quelconque rémunération après avoir fait un don. Ils sont également parfaitement anonymes. Il est donc également impossible de faire don de son sperme ou de ses ovocytes à une personne de son entourage.
Sources : MagicMaman, Le Progrès, France Info