Dès ses premiers jours, un bébé a quelques réflexes dits « archaïques », comme la succion ou encore la marche automatique. Et parmi ceux-là, on retrouve aussi le réflexe de Moro, dont l’intensité peut varier selon les enfants, et qui peut parfois être très impressionnant pour les parents. Il se manifeste en effet par des gestes brusques de la part de l’enfant, sans réelles raisons apparentes. C’est la raison pour laquelle il vaut mieux être bien renseigné au sujet de ce drôle de réflexe, afin de ne pas paniquer lors des premiers jours de bébé, surtout s’il vient à le reproduire régulièrement.
Qu’est-ce que c’est ?
Le réflexe de Moro se manifeste par de vifs mouvements des bras et des jambes. Il s’agit d’un véritable automatisme et le bébé n’a donc absolument aucun contrôle de cela. Ces grands mouvements apparaissent en fait dès la grossesse, autour de la 30e semaine de grossesse, et peuvent durer jusqu’aux 5 mois de l’enfant. Le réflexe de Moro se manifeste lorsque le bébé est dans une position qui lui est désagréable, ou bien s’il entend un bruit soudain qui l’effraie. Il va alors tendre ses bras et ses jambes pour ensuite venir les rabattre vers lui un peu frénétiquement, et parfois pleurer et crier ensuite.
Un indicateur pour le pédiatre
Si ces réflexes peuvent être très impressionnants, il faut savoir qu’ils ont toute leur utilité, notamment pour le pédiatre qui s’assure que le bébé va bien en partie grâce à cela. En effet, durant les visites des premiers mois, il va à chaque fois s’assurer que le réflexe est bien présent, ce qui signifie que tout est en ordre pour votre bébé. Ainsi, jusqu’à ses 5 mois, votre bébé aura droit à quelques tests de la part du pédiatre, afin de vérifier que son développement évolue dans le bon sens.
Il est cependant possible, dans de très rares cas, que le bébé n’ait pas de réflexe de Moro. Cela peut être le signe qu’il souffre de troubles neurologiques ou encore d’hypotonie. Cependant, un bébé né prématurément peut aussi être dépourvu de réflexe de Moro, puisqu’il n’aura pas eu le temps de le développer in utero. Quoi qu’il en soit, des examens complémentaires seront nécessaires afin d’en déterminer la cause, et pour découvrir si cela peut avoir une incidence sur son futur développement.