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Rentrée du 22 juin : sera-t-elle vraiment obligatoire ?

Crédits : iStock

Dimanche 14 juin, Emmanuel Macron a annoncé un retour à l’école « obligatoire ». Cette décision intervient après un mois durant lequel les parents pouvaient remettre leurs enfants à l’école sur la base du volontariat. Forcément, après les événements sanitaires de ces derniers mois, certains peuvent se sentir un peu déboussolés et ne savent pas vraiment quel choix faire. Il faut dire que la pandémie de coronavirus a été particulièrement anxiogène pour beaucoup de personnes qui l’ont très mal vécu. Alors bien évidemment, l’idée de remettre ses enfants à l’école, car celle-ci redevient « obligatoire », n’est pas toujours très bien accueillie. Mais cette rentrée du 22 juin est-elle vraiment obligatoire ? Et si oui, quels sont les risques pour les parents qui refusent de remettre leurs enfants ?

La rentrée du 22 juin est-elle vraiment obligatoire ?

Les mots prononcés par le Président de la République étaient très clairs : « Dès demain en Hexagone comme en outre-mer, les crèches, les écoles, les collèges se préparent à accueillir à partir du 22 juin tous les élèves de manière obligatoire et selon les règles de présence normales ». Finalement, le quotidien semble reprendre de manière tout à fait normale, à la différence que le virus est toujours présent, ce qui inquiète donc aussi bien les parents que les enseignants. Dans beaucoup de familles se pose donc la question de ce retour à l’école, surtout s’il y a une personne à risque dans l’entourage très proche.

Au niveau de l’organisation, les établissements scolaires peuvent également rencontrer des difficultés. En effet, si le protocole sanitaire sera allégé pour cette rentrée, il y aura tout de même quelques règles à respecter et notamment la distanciation sociale. Cela signifie donc que les groupes de travail seront toujours réduits afin que les personnes dans une même salle puissent maintenir une distance entre elles. Cette technique fonctionnait très bien avec l’école sur base du volontariat, car beaucoup d’élèves étaient absents. Or, avec ce retour à la normale, les établissements ne peuvent pas accueillir tout le monde dans ces conditions.

Forcément, cette annonce a fait beaucoup de bruit, aussi bien auprès des parents que du personnel éducatif, car il est en totale contradiction avec les règles qu’il faut maintenir pour éviter les risques de propagation.

Il est également important de rappeler que plusieurs établissements scolaires restent fermés à la suite de suspicions de cas de coronavirus. Ainsi, tout le monde ne retournera pas sur les bancs de l’école le 22 juin.

Quels sont les risques en cas d’absence ?

Selon Jean-Rémi Girard, président du Syndicat national des lycées et collèges (SNALC), contacté par LCI : « Les parents ne risquent absolument rien. Les directeurs ne vont pas faire la chasse aux parents, ils ne perdront pas leur temps à noter les élèves absents et leur coller un conseil de discipline. Au mieux ils appelleront les parents le premier jour de l’absence, ces derniers trouveront une bonne excuse, et ça s’arrêtera-là ».

Ainsi, dans un contexte anxiogène de pandémie mondiale, il est totalement contre-productif de perdre du temps à contacter les parents récalcitrants un à un. Finalement, ces absences seront traitées de la même façon que celles, souvent nombreuses, qui ont lieu au cours des dernières semaines avant les vacances d’été en temps normal : dans l’indifférence.