Les réseaux sociaux font aujourd’hui partie intégrante de nos vies. Si leur but initial était surtout de permettre à tous de rester en contact malgré une distance physique, ils ont très rapidement évolué pour devenir des gadgets du quotidien. Il y a encore quelques années, les jeunes étaient les principales cibles de ces nouveaux moyens de communication, mais petit à petit, toutes les générations s’y sont intéressées, jusqu’aux seniors. Cependant, les réseaux sociaux peuvent également conduire à certaines dérives, notamment lorsqu’ils sont mal utilisés. Ils posent aussi la question du droit à l’image, surtout lorsque cela concerne les enfants. Il est en effet possible aujourd’hui de trouver des milliers de photos d’enfants, généralement postées par l’entourage, que ce soit dans le cercle familial ou amical. Un comportement qui pose donc forcément la question du consentement ou non des enfants ou même de leurs parents, comme le prouve très bien l’histoire de cette grand-mère qui a été condamnée par la justice à retirer les photos de ses petits-enfants sur Facebook.
Des photos sur les réseaux contre l’accord parental
S’il s’agit encore de cas rares, il n’est pas impossible que ce genre de plaintes deviennent monnaie courante dans quelques années. Nombreux sont en effet les adultes qui publient des photos d’enfants sur les réseaux sociaux sans avoir demandé l’avis de qui que ce soit. Il s’agit effectivement d’une des dérives des réseaux sociaux qui risque de conduire à de nombreux procès dans les années à venir.
Aux Pays-Bas, c’est une grand-mère qui a été condamnée pour avoir posté des photos de ses petits-enfants sur Facebook sans l’accord préalable de leur mère qui possède l’autorité parentale. Visiblement, avant de se tourner vers la justice, la maman des enfants a demandé plusieurs fois à la grand-mère de retirer les clichés, mais cette dernière n’a jamais accepté de le faire.
La justice a tranché en faveur de la mère
Comme les deux partis ne parvenaient pas à trouver un accord, il a bien fallu que la justice se mêle de cette histoire. Étant donné que le profil Facebook de la grand-mère était public, tout le monde pouvait voir les photos de ses petits-enfants. Malheureusement, il n’est pas rare que ce genre de clichés se retrouvent entre les mains de personnes malveillantes et il est alors presque impossible d’empêcher leur propagation. Difficile donc de savoir qui les a en sa possession et surtout ce qu’il en fait. De plus, aux Pays-Bas, la loi prévoit qu’il est absolument interdit de publier des photos d’enfants sans l’accord des parents. Il s’agit d’ailleurs d’une loi qui s’applique également en France. Par ailleurs, même avec l’accord préalable des parents, les enfants sont parfaitement en droit de se retourner vers les personnes qui ont publié des photos d’eux une fois qu’ils sont devenus majeurs.
Ainsi, cette grand-mère a été condamnée à retirer le plus rapidement possible les photos des enfants. Dans le cas contraire, elle risque une amende de 50 euros par jour de retard avec un plafond fixé à 1000 euros. Si elle fait le choix de publier de nouvelles photos des enfants, elle s’expose alors à une nouvelle amende de 50 euros par jour jusqu’à ce qu’elle les retire.
Cette peine sera valable tant que la maman refusera de voir des photos de ses enfants publiées sur les réseaux sociaux ou bien jusqu’à ce que son autorité parentale ne soit plus valable. Il s’agit d’une histoire qui constitue un parfait reflet de l’impact que peuvent avoir les réseaux sociaux sur notre quotidien et surtout sur nos relations avec nos proches.