La vie de couple ne se passe pas toujours comme prévu et malheureusement, dans certains cas, la séparation est inévitable. Il ne s’agit pas forcément d’une mauvaise chose pour certains qui préfèrent se dire qu’il vaut mieux vivre heureux séparément plutôt qu’être malheureux ensemble. Cependant, dans les faits, une séparation peut s’avérer extrêmement difficile et laisse entendre qu’il va falloir briser la structure familiale. Cette cassure s’exprime notamment par un changement de domicile pour au moins une personne. Seulement, il peut être très difficile de franchir ce cap de quitter le logement familial et la séparation peut alors prendre des tournures de colocation. Ainsi, une récente étude affirme qu’un couple sur quatre vivrait encore sous le même toit après une séparation ou un divorce.
Des séparations qui durent
Le dernier numéro de Population et Sociétés livre les conclusions d’une enquête menée par l’Institut national d’études démographiques (Ined) au sujet des couples séparés, et plus particulièrement de ceux qui restent malgré tout sous le même toit. Ce phénomène est très peu évoqué au quotidien, mais il est pourtant bien plus commun que ce que l’on pourrait croire. En effet, un couple sur quatre à vivrait ainsi entre deux et six mois après sa séparation, ce qui laisse entendre qu’il leur faut un peu de temps pour s’organiser. Cependant, ils sont tout de même 20% à faire durer cette cohabitation au moins un an. Une information un peu surprenante qui laisse entendre qu’une séparation n’est pas toujours une décision facile à prendre et que le fait de changer ses habitudes peut être encore plus compliqué.
Comment expliquer ce phénomène ?
Parmi les personnes interrogées et concernées par ce phénomène, 70% expliquent que cette décision est prise pour des raisons pratiques et logistiques en vue de mieux s’organiser pour la suite sans pour autant le faire dans la précipitation.
Le fait de rester vivre ensemble a également un autre avantage : la possibilité de voir les enfants tous les jours, exactement comme avant. Ils sont en effet 24% à continuer la cohabitation pour les petits et pour le rythme familial.
Enfin, dans 21% des cas, la cohabitation est une évidence pour le couple séparé pour des raisons financières. Même s’il n’est pas question de divorce à chaque fois, vivre séparément représente un certain budget, notamment en termes de logement. Il est donc bien plus avantageux de rester sous le même toit afin de ne payer qu’un seul loyer.
Ce dernier argument pourrait d’ailleurs bien devenir la raison première de ce phénomène dans les années qui arrivent. La crise du coronavirus risque en effet de laisser des traces indélébiles dans les portefeuilles de bien des foyers. Augmentation du chômage, baisse du pouvoir d’achat et précarité sont autant d’arguments qui peuvent pousser des couples séparés à vivre malgré tout sous le même toit.