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Témoignages : quand avoir un enfant devient un véritable défi

Crédits : iStock

Pour certaines personnes, fonder une famille représente un réel aboutissement dans la vie. Pour d’autres, le déclic vient plus tard, mais le désir est tout aussi puissant. Malheureusement, Dame Nature peut jouer de vilains tours et mettre des bâtons dans les roues à ces personnes qui souhaitent à tout prix avoir un enfant. Le parcours devient donc long et difficile, et ce besoin d’enfant une réelle obsession. C’est ce qu’ont accepté de nous raconter ces jeunes femmes qui ont toutes fait face à des difficultés pour concevoir.

Témoignage de Ninie

Après deux ans de tentatives, nous avons souhaité faire des examens médicaux afin de détecter un éventuel problème. Nous avons alors appris que nos chances d’avoir un bébé naturellement étaient très très faibles. En effet, mon conjoint a des spermatozoïdes en nombre insuffisant, et avec des problèmes (sans flagelle). Lorsque nous avons reçu le résultat de ce spermogramme, nous étions effondrés et imaginions le pire. Quelques semaines après, nous avons eu un rendez-vous au centre de PMA, et là, l’espoir renaît. Nous avons d’abord essayé une stimulation simple afin de programmer une insémination. Malheureusement, la quantité de sperme étant réellement insuffisante, cette tentative a échoué. Nous avons donc commencé un processus de FIV ICSI (fécondation in vitro où un spermatozoïde est injecté directement dans l’ovocyte de la femme). Lors de la ponction d’ovules, j’ai eu une hyperstimulation (en effet, j’ai « fabriqué » 28 ovules). Nous n’avons donc pas pu faire le transfert après. Nous l’avons fait un mois après, et ce fut un échec. Nous avons décidé de faire une petite pause d’un mois et de ne pas enchaîner directement un cycle de traitement. Et pour notre plus grand bonheur, le 2e transfert a fonctionné. Aujourd’hui,  notre petit cœur a 5 mois. Le parcours est long et difficile, mais il faut garder espoir !

Témoignage anonyme

Cela fait maintenant 5 ans que nous sommes en couple. Nous avons rapidement souhaité avoir un enfant. Mais après plus de 2 ans sans succès, nous avons fait appel à la PMA. S’en sont suives 6 inséminations artificielles, 1 FIV classique sans succès puis une FIV ISCI positive. Malheureusement, après de 2 mois de grossesse, le cœur du bébé ne battait plus… Finalement, après ma fausse couche, je suis tombée enceinte naturellement. Ma petite fille a aujourd’hui 9 mois. Cela n’a jamais été simple, mais quand je vois ce que ma fille nous apporte, je recommencerai ce parcours. Courage à toutes ces femmes et ces couples qui désirent un enfant.

Témoignage anonyme

J’ai 36 ans. Nous voulions un enfant dès l’année suivante de notre rencontre. C’était une évidence pour mon mari. 5 ans plus tard, malgré notre bonne volonté, toujours rien. Nous nous disions que c’était très certainement psychologique, un blocage ou que ce n’était peut-être pas le moment. Puis un jour, après de nombreux examens, on nous a annoncé la stérilité de mon mari (sans aucun tact). Il s’agit d’une stérilité irréversible. Nous avons dû faire notre deuil. Après un long travail d’acceptation, nous avons décidé de nous tourner vers le don de paillettes. Notre envie de bébé fut tellement forte que nous n’envisagions pas notre vie sans enfants. Nous avons donc lancé la procédure CECOS (Centres d’Études et de Conservation des Œufs et du Sperme) et PMA. Nous avons vraiment eu l’impression de passer des entretiens… Je passe sur le découragement que nous avons ressenti durant certains échanges avec le CECOS et le manque de tact auquel nous avons dû nous confronter de la part de certaines personnes. Puis un jour, nous sommes enfin allés chercher nos « vainqueurs »  !

Après des piqûres, des prises de sang, encore des piqûres, des pleurs et des doutes, l’insémination venaient enfin ! Main dans la main, à deux, nous avons reçu le plus beau cadeau. J’ai fait 3 tests de grossesse, je n’y croyais pas. Malgré une grossesse compliquée et sous surveillance toutes les semaines jusqu’à la fin, notre pioupiou a pointé son petit nez il y a 9 mois (10 ans après notre premier essai naturel). Nous espérons donner un petit frère ou une petite sœur à notre fils dans quelque temps si mon corps le permet. Nous avons eu de la chance pour tout cet amour que nous recevons chaque jour. Il faut garder espoir !

Témoignage de Florence

Nous avons commencé à vouloir un bébé en 2012. Après plusieurs mois sans résultat, nous sommes allés consulter un gynécologue en centre de PMA. Nous avons passé une multitude de tests, souvent lourds à gérer (hystérographie…). Les résultats n’étant ni mauvais ni bons on nous a orientés vers les inséminations artificielles. Nous en avons fait 4 en 6 mois, toutes négatives. On nous a alors proposé la FIV. Nous avons fait notre première tentative en septembre 2013. 2 embryons transférés, et le miracle que nous attendions s’est produit. J’étais enceinte. Malheureusement, nous avons découvert au bout de 15 jours que la grossesse était extra-utérine.  J’ai donc subi un avortement chimique. Après plusieurs mois très durs pour se remettre, nous avons fait une nouvelle tentative. Nouvel échec.  En mai, 3e tentative et 3e échec. Seulement cette fois, un embryon a pu être congelé.  Très ébranlés moralement par tout ce parcours, nous avons décidé de changer de vie et avons organisé notre déménagement pour la Guadeloupe.  Nous sommes partis en juillet 2014, laissant notre petit embryon congelé à l’abri dans le centre de PMA de Lyon. Après quelques semaines sous le soleil, nous nous sommes rapprochés du centre de PMA de la Guadeloupe. Et là, horreur : impossible de transférer l’embryon ici. Nous avions deux solutions : le détruire et recommencer ici, ou mener le protocole ici et coordonner les deux centres pour aller faire le transfert en métropole. La décision n’a pas été longue à prendre. Les deux centres étant d’accord pour tenter, nous avons lancé le protocole hormonal en Guadeloupe. Piqûres quotidiennes, rendez-vous au centre PMA tous les 2 jours, prises de sang, résultats envoyés par mail à la gynécologue de Lyon qui répondait depuis chez elle le soir à cause du décalage horaire. 15 jours de vraie galère, suivi d’un retour de 3 jours en métropole pour transférer l’embryon et retour en Guadeloupe. Et voilà 9 mois plus tard, une adorable merveille est née sous le soleil guadeloupéen. Un petit miracle.

Et le 2e miracle est né 18 mois plus tard, sans que nous n’ayons suivi aucun protocole. Elle est arrivée toute seule à notre plus grande surprise (oui en effet après tout ça, je n’avais pas spécialement écouté les remarques concernant la contraception).

Nous voilà fin 2017, avec 2 adorables puces, nos amours, qui ont tout juste 18 mois d’écart et qui profitent de tout ce que leur apporte leur belle île de naissance.

Voilà notre témoignage. Plein d’espoir je l’espère pour tous ceux et celles qui sont dans la galère, l’attente et parfois le désespoir.  Ne perdez pas espoir, les miracles existent.

Témoignage anonyme

Avec mon mari, nous avions un petit garçon de manière naturelle et rapidement. Quand nous avons décidé d’agrandir notre famille, nous nous sommes trouvés démunis, car pendant 2 ans, nous n’arrivions pas à réaliser notre rêve. Je suis donc allée consulter mon gynécologue qui m’a dirigé vers un spécialiste de l’infertilité. Il a été à notre écoute, j’ai subi beaucoup d’examens et mon mari aussi pour la cause de ces échecs. Au final après deux ans de traitements hormonaux pour favoriser l’ovulation, des réveils à 5 heures pour aller dans un laboratoire spécialisé, puis échographie, et cela à chaque cycle, nous sommes passés à la FIV. Et là, de nouveaux traitements plus lourds, car il fallait en plus de stimuler l’ovulation la bloquer également, en fonction du dosage qui n’est pas une science exacte. J’ai eu la première fois une hyperstimulation, puis la deuxième fois je n’ai pas eu assez d’œufs. Nous avons donc dû arrêter. Et enfin une 1re FIV avec implantation au bout de 6 mois. Mais cela ne signifie pas n’est pas que tout fonctionne puisque j’ai fait une fausse couche. Nous avons donc dû  recommencer à zéro : traitement, ponction, etc. Et là, le miracle est enfin arrivé et un petit bout a bien voulu grandir au chaud et agrandir notre famille et cela au bout de 4 ans.

Je sais qu’il est facile de dire qu’il faut prendre son mal en patience, ne pas y penser et que ça va venir… J’ai eu droit à ce genre de commentaires, mais je n’ai pas baissé les bras et me suis accrochée à notre rêve !

Je souhaite bon courage à toutes les personnes qui sont dans notre cas !

Témoignage anonyme

Pour nous, tout a commencé quand j’ai eu une opération du genou, à cause d’une phlébite postopératoire. On m’a dit d’arrêter la pilule. Nous avons donc pensé que c’était le moment de profiter de cette occasion pour agrandir la famille. Mais voilà après l’arrêt de la pilule, les mois passent et les règles ne reviennent pas. Finalement, après de nombreux tests, on me trouve un SOPK (syndrome des ovaires polykystiques), et une maladie d’Hashimoto (hypothyroïdies). Afin d’avoir le droit à la stimulation ovarienne, on me demande de perdre du poids. Pendant presque 2 ans, je me bats pour perdre ce poids. Deux ans sans contraception et sans bébé… Finalement, quand ma gynécologue me dit qu’on va commencer les tests (radio des trompes et sang) je suis tombée enceinte, et ce 3 ans après l’arrêt de ma pilule. Malheureusement quelques semaines après je fais une fausse couche précoce. J’ai changé de gynécologue et nous avons tous les deux fait de nouveaux examens. Aujourd’hui, je sais que j’ai également un problème de coagulation du sang. Du côté de mon mari, tout va bien. Je suis allée voir ma gynécologue pleine d’espoir, mais celle-ci veut que je perde encore dix kilos de plus. Je suis fatiguée d’en revenir toujours au même sujet, mais je ne perds pas espoir, malgré tous les problèmes de mon corps. C’est naturellement que nous avions réussi un début de miracle et je compte bien recommencer !

Merci à toutes ces femmes pour leurs témoignages qui montrent bien que concevoir un enfant peut réellement devenir un vrai parcours du combattant. C’est aussi un message d’espoir qu’elles ont tenu à exprimer à travers leur récit, afin de montrer aux personnes dans le même cas que tout est possible !