Dimanche 27 septembre, une jeune femme enceinte de 24 ans est décédée dans la commune de Saint-Jean de Liversay, située près de La Rochelle en Charente-Maritime, pour des raisons médicales pour l’heure encore inconnues, après trois appels passés au Samu. Les secours sont arrivés beaucoup trop tard sur place pour lui venir en aide et la jeune femme est finalement décédée en quelques heures seulement. Une histoire terrible qui relance le débat autour de la prise en charge des personnes qui font appel aux secours, trois ans après la tragique histoire de Naomi Musenga, dont les appels aux urgences n’ont pas été pris au sérieux et qui est également décédée faute de soin.
Des secours pas suffisamment réactifs
Les faits se sont donc déroulés le 27 septembre dans la nuit. La jeune femme enceinte avait passé la soirée au restaurant avec sa belle-famille avant de tomber brusquement très malade en rentrant. Elle a en effet été prise de violents vomissements ainsi que de diarrhées alors qu’elle se trouvait au domicile de sa belle-famille. Ces derniers se sont donc empressés d’appeler le Samu afin qu’une équipe vienne rapidement sur place pour la prendre en charge.
C’est au troisième appel que les secours se sont finalement déplacés pour venir sur place. Comme l’expliquent des voisins, c’est le lendemain matin, aux alentours de 8 h 30, qu’ils ont vu arriver « deux véhicules de pompiers, une ambulance, les gendarmes. Ils sont restés jusqu’à midi à peu près. Et puis on a vu la morgue ». Un décès qui a donc été extrêmement brutal et qui, pour le moment, n’a pas vraiment d’explications.
Une enquête ouverte
Ce décès est donc aussi brusque que choquant et c’est la raison pour laquelle le compagnon de la jeune femme a d’ores et déjà déposé une plainte contre X afin qu’une enquête soit ouverte pour établir les causes de cette tragédie. Pierre Thépot, directeur du groupe hospitalier Littoral Atlantique, a été contacté par le journal Sud Ouest et explique : « Deux appels, entre 2 heures et 3 heures, ont été pris en charge par la régulation libérale. La jeune femme souffrait de diarrhées et de vomissements. Elle a reçu des conseils de la part d’un médecin régulateur. Vers 8 heures, au troisième appel, pris en charge par le Smur (Service mobile d’urgence et de réanimation), il a été décidé d’envoyer une équipe, car elle faisait un malaise grave ». Difficile donc pour le moment de comprendre ce qui s’est réellement passé et si le Samu a une responsabilité dans ce drame.