La pollution est un problème qui préoccupe de plus en plus de personnes. En effet, il est impossible de rester insensible face au réchauffement climatique qui en est le résultat et qui a de quoi effrayer. Malheureusement, nous sommes tous confrontés, de près ou de loin, à la pollution. Les enfants aussi en sont les victimes, et parfois même avant de venir au monde comme le prouve une récente étude qui a permis de découvrir des particules de carbones dans les placentas.
Une révélation inquiétante
Si depuis plusieurs années maintenant, les scientifiques redoutent le fait que la pollution passe dans le placenta, il semblerait que cette crainte se confirme avec cette nouvelle étude. Parues dans la revue Nature Communications, ces recherches ont permis de prouver que des particules de carbone pouvaient être présentes dans les placentas.
C’est en étudiant 28 placentas de femmes non-fumeuses qu’ils sont parvenus à ce résultat plutôt inquiétant. Ils expliquent : « ces résultats suggèrent que les particules présentes dans l’air ambiant peuvent traverser la barrière du placenta et aller jusqu’au fœtus. Potentiellement, cela pourrait expliquer les effets nocifs de la pollution dès les tout premiers stades de la vie ». L’enquête explique également que ces particules sont le résultat de la pollution engendrée en partie par les pots d’échappement ou encore de la combustion du bois ou du charbon.
La pollution : un danger de tous les jours
Si nous savons d’ores et déjà que la pollution peut être très nocive pour la santé, il est toujours difficile d’en connaître réellement la portée. Cependant, la pollution de l’air serait tout de même responsable de naissances prématurées, de problèmes respiratoires dès la naissance et même de poids de naissance très faible. Tous ces éléments conduisent donc bien souvent à une prise en charge médicale plus importante que pour la naissance d’un enfant en parfaite santé.
Avant cette étude, difficile de savoir par quels moyens le fœtus pouvait être en contact avec la pollution. Ces nouvelles recherches montrent donc que « les particules de carbone suie pourraient se déplacer des poumons de la mère jusqu’au placenta », comme l’expliquent les chercheurs. Moins surprenant, l’étude révèle aussi que le taux de particules de carbone était plus important chez les femmes les plus exposées à la pollution (qui vivent à moins de 500 mètres d’un axe routier important). Preuve que la vie citadine peut avoir de vrais impacts négatifs sur la santé, et ce, parfois même avant la naissance.