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Allaitement : quelle contraception choisir ?

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Après la naissance de leur bébé, de nombreuses femmes font le choix de l’allaitement. Il s’agit en effet pour beaucoup du prolongement de la grossesse et cela leur tient donc très à cœur. Seulement, en parallèle de cela, il peut être nécessaire de reprendre une contraception, notamment après le retour de couches, afin d’éviter une grossesse non désirée et très proche de la précédente. Mais toutes les contraceptions ne sont pas forcément compatibles avec l’allaitement. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire d’être parfaitement informé avant de se lancer à corps perdu sans connaître les éventuelles conséquences de ses actes.

L’allaitement : une contraception naturelle ?

Le fait d’allaiter est souvent considéré comme une contraception. Il peut en effet permettre d’empêcher une grossesse, sous trois conditions :

  • L’allaitement doit être exclusif : le bébé doit uniquement être nourri au sein, ce qui représente au moins 5 à 6 tétées en moyenne par jour. Si le rythme des tétées vient à baisser, il y a alors un risque d’ovulation et donc de grossesse.
  • La jeune maman ne doit pas avoir eu ses règles depuis son accouchement. En effet, cela signifie alors que les cycles ont repris et donc que l’ovulation aussi.
  • Le bébé doit avoir moins de six mois. C’est en effet généralement après ce laps de temps que l’ovulation reprend.

L’allaitement peut donc être une solution, mais uniquement sur le court terme. Mieux vaut donc en trouver une autre pour la suite si vous ne souhaitez pas avoir un autre enfant dans l’immédiat. Cela dit, il n’y a pas de risque zéro avec ce genre de méthode. Il est donc tout de même plus prudent de trouver une contraception qui s’adapte également à l’allaitement et que vous pourrez prendre dès le début. Pour cela, vous devez en parler avec votre gynécologue qui saura vous conseiller entre une contraception hormonale ou une autre plus naturelle.

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Crédits : Wikimedia Commons – Ceridwen

Les contraceptions compatibles avec l’allaitement

Une pilule progestative peut être une contraception intéressante pour de jeunes mamans qui souhaitent allaiter leur bébé. Elle ne présente en effet aucune contre-indication et est même une méthode de contraception qui peut venir stimuler la lactation. Une bonne alternative pour pouvoir reprendre une vie sexuelle dans les meilleures conditions sans pour autant avoir peur d’une grossesse non désirée. Il est possible de la commencer 3 jours après l’accouchement, à condition d’en parler au préalable à un médecin.

La pilule combinée est également autorisée pour les jeunes mamans, mais peu recommandée par les médecins. Si elle est tout à fait compatible avec un allaitement, elle peut cependant diminuer la lactation et donc venir le compromettre. C’est aussi une contraception qu’il faut arrêter durant 7 jours pour l’arrivée des règles, ce qui a tendance à augmenter les risques d’oublis. La pilule combinée peut être utilisée dès le 21e jour qui suit la naissance de l’enfant.

L’implant contraceptif est une bonne solution pour les femmes qui souhaitent allaiter et qui ont peur d’oublier de prendre une pilule. Une fois en place, il est en effet inutile de s’en soucier durant les trois années qui suivent. Il présente cependant certains inconvénients, et notamment la prise de poids qui n’est peut-être pas quelque chose de souhaité à la suite d’une grossesse. Il peut être posé entre le 3e et le 25e jour qui suivent l’accouchement.

Le stérilet est un moyen très sollicité par les femmes qui allaitent. Il existe en deux modèles : celui en cuivre et celui aux hormones. Les deux ont l’avantage d’être efficaces plusieurs années sans intervention extérieure. Cela dit, le stérilet en cuivre est souvent plus apprécié par les jeunes mamans, notamment parce qu’il n’est pas question d’hormones. Il s’agit donc d’une contraception plus « naturelle » et pour autant très efficace. Il est possible de se faire poser un stérilet (qu’il soit en cuivre ou aux hormones) 4 semaines après la naissance de l’enfant si l’accouchement a eu lieu par voie basse. Pour les cas de césariennes, les gynécologues préfèrent attendre six mois avant de le poser. Mieux vaut donc trouver une solution alternative en attendant.