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Anxiété postnatale : tout savoir sur ce trouble, à ne pas confondre avec la dépression post-partum

Crédits : iStock

C’est bien connu : les suites de l’accouchement sont bien souvent très difficiles à vivre moralement pour les jeunes mamans. La chute d’hormones peut effectivement être plutôt violente chez certaines femmes, sans compter la fatigue qui tend très rapidement à s’accumuler. Forcément, dans ces conditions, il peut être extrêmement difficile de garder le moral et de ne pas céder à la panique. On parle très souvent du baby-blues, qui est la principale conséquence de tout ce bouleversement, et parfois de la dépression post-partum, qui dure bien plus longtemps et qui doit impérativement être prise en charge par un professionnel de la santé. Toutefois, on entend rarement parler du phénomène d’anxiété postnatale qui doit pourtant être pris très au sérieux.

Qu’est-ce que l’anxiété postnatale ?

L’anxiété postnatale est un phénomène bien particulier, qu’il faut pouvoir différencier du baby-blues ou de la dépression post-partum. Dans ce cas de figure, il s’agit du fait de ressentir systématiquement une grande peur qu’il arrive quelque chose de grave à son enfant. Dans certains cas, ce trouble peut se manifester dès la grossesse : on parle alors d’anxiété prénatale. Quoi qu’il en soit, il semblerait que ce problème concerne 17 % des femmes qui viennent d’accoucher.

Si à première vue, ce trouble ne semble pas si exceptionnel que cela, puisqu’en théorie tous les jeunes parents ou presque ont peur pour leurs enfants, il s’agit là d’un problème poussé à l’extrême et qui rend le quotidien parfaitement invivable. L’anxiété postnatale fait référence à une peur totalement irrationnelle qui hante les jeunes parents à chaque seconde de leur vie, à tel point que tout le reste semble devenir secondaire. Contrairement à une dépression post-partum, durant laquelle la jeune maman va souffrir de dépression, de troubles du sommeil ou d’une difficulté à créer du lien avec son enfant, celle qui vit avec l’anxiété postnatale semble heureuse en tout point malgré tout.

Des symptômes qui doivent mettre la puce à l’oreille

L’anxiété postnatale ressemble en réalité beaucoup à n’importe quelle autre peur et se manifeste ainsi de la même façon : transpiration, sensation d’oppression, rythme cardiaque accéléré, difficultés à respirer, pensées obsédantes, troubles de l’appétit, etc. La personne concernée peut alors avoir systématiquement peur de blesser son enfant, refuser de le confier à quelqu’un d’autre ou ne lui laisser aucun répit de peur qu’il lui arrive malheur dans son sommeil.

Les raisons de l’anxiété postnatale varient en fonction des personnes. Cela peut venir d’une grossesse qui a été difficile à vivre moralement pour la jeune mère ou qui a fait suite à un traumatisme, comme une fausse couche. Dans certains cas, il faut remonter dans l’enfance pour retrouver la cause.

Pour en venir à bout et réussir à profiter des premiers instants uniques avec son enfant, il est essentiel de se faire accompagner par un spécialiste. Pour certaines, il suffit parfois d’en parler à son médecin généraliste, sa sage-femme ou son gynécologue. Pour d’autres, une psychothérapie est réellement nécessaire. Dans tous les cas, il est primordial de pouvoir mettre des mots dessus et de ne surtout pas en avoir honte. La grossesse et l’arrivée d’un bébé représentent des moments aussi forts que stressants dans la vie d’une femme, il est donc parfaitement normal de ressentir des émotions inédites.