Les femmes ne sont aujourd’hui plus les seules à pouvoir prendre un congé à l’arrivée de leur bébé. C’est aujourd’hui un droit dont disposent également les hommes : le congé paternité. Même s’il est plus court que le congé maternité, il permet tout de même aux jeunes papas de profiter pleinement des premiers jours de leur enfant.
Pas seulement pour les papas
Depuis le 1er janvier 2013, le congé paternité s’appelle « congé paternité et d’accueil de l’enfant« . Cela signifie qu’il n’est plus seulement réservé aux hommes qui sont les pères biologiques de leurs enfants. Ainsi, il suffit qu’un homme ait un lien marital avec la femme qui met au monde l’enfant, qu’il soit lié par un pacs ou tout simplement en concubinage avec pour qu’il puisse bénéficier de ce nouveau congé paternité. Il est également accordé aux conjoints pour les couples de même sexe.
Le congé paternité est accordé à tous les salariés, peu importe les contrats qui les lient à leur entreprise (CDD, CDI, intérim, temps partiel, saisonnier…). Toutes les entreprises sont dans l’obligation de l’accorder, peu importe l’ancienneté de la personne concernée. La situation familiale n’entre pas non plus en compte lorsqu’une personne demande un congé paternité. Par ailleurs, même si l’enfant réside à l’étranger, l’entreprise se voit obligée de l’accorder.
Les modalités du congé paternité
Le congé paternité peut être pris à n’importe quel moment dans les 4 mois qui suivent la grossesse. Au maximum, il permet à ses bénéficiaires de profiter de 11 jours de congés. Cela peut aller jusqu’à 18 jours s’il s’agit d’une grossesse multiple. Il n’est cependant pas possible de fractionner le congé paternité. Par contre, la personne concernée peut très bien prendre la décision de ne pas prendre tous ses jours de congés, ou même aucun. Ce n’est en effet pas une obligation.
Le congé paternité peut bénéficier de reports pour les cas exceptionnels : si le bébé doit être hospitalisé, si la maman décède au moment de l’accouchement ou si le bébé est mort-né.
Bénéficier du congé paternité
Pour en bénéficier, il suffit d’informer son employeur un mois avant la date souhaitée du début de celui-ci. Il suffit de l’informer de la date choisie, oralement ou par écrit. Certains employés exigent que cela soit fait via une lettre envoyée en recommandé avec accusé de réception. Il faut donc s’y plier. Il est tout de même conseillé de laisser une trace écrite de cette demande pour éviter tout malentendu par la suite. La personne qui demande un congé paternité peut également très bien modifier les dates qu’elle a choisi, à condition de prévenir son employeur.
Durant le congé
Puisque durant le congé paternité, le contrat de travail est suspendu, la personne concernée ne touchera pas son salaire. Cependant, il est possible sous certaines conditions de percevoir tout de même des indemnités journalières qui peuvent aller jusqu’à plus de 80 euros par jour. Ces indemnités sont calculées par l’Assurance maladie en fonction de l’attestation de salaire fournie par l’employeur. Il est également pris en compte dans le calcul de l’ancienneté et les bénéficiaires peuvent toujours profiter de leur protection sociale.
Le congé paternité permet au nouveau papa, ou à la personne qui a accompagné la grossesse, de tisser rapidement des liens avec ce bébé. C’est aussi l’occasion d’apprendre les premiers gestes à adopter avec un nouveau-né.
Certains parents préfèrent prendre leurs congés en même temps afin de se retrouver en famille quelques jours et de profiter pleinement de cette nouvelle vie. Pour d’autres, et généralement pour des raisons pratiques, les congés sont pris en différés. Cela permet de gagner encore un peu de temps avant de devoir trouver un mode de garde une fois que les deux parents auront repris le travail. C’est un choix qui revient au couple.
Sources : Naître et grandir, Parents, MagicMaman