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Contraception : bientôt la fin des hormones ?

Crédits : iStock

La contraception est depuis plusieurs années au cœur de nombreux débats. Les femmes semblent en effet s’interroger de plus en plus sur la légitimité des moyens qui leur sont proposés aujourd’hui pour les empêcher d’avoir des enfants non désirés. De ce fait, les hormones qui sont utilisées dans la grande majorité des contraceptions sont directement pointées du doigt, notamment leurs effets secondaires. Dans cette logique, les laboratoires tentent de mettre en place de nouvelles contraceptions sans hormones, comme Amphora.

La contraception avec hormones : la plus répandue en France

Il existe plusieurs contraceptions qui contiennent des hormones, la plus utilisée étant la pilule contraceptive. Elle est autorisée en France dès 1967, un peu plus tardivement par rapport à d’autres pays européens. Une vraie révolution dans la vie des femmes qui leur permet enfin d’avoir un contrôle sur leur corps et donc sur leur volonté ou non d’avoir des enfants. Forcément, durant plusieurs décennies, elle est restée le moyen de contraception le plus utilisé dans l’Hexagone, notamment parce que sa prise est extrêmement simple : il suffit d’ingérer un petit comprimé quotidiennement à heure fixe. Son taux d’efficacité est d’ailleurs très bon et donne donc confiance aux femmes qui l’utilisent.

Cependant, depuis quelques années, la pilule contraceptive, si elle est encore très utilisée en France, est de plus en plus remise en question. La prise d’hormones entraîne des effets secondaires plus ou moins visibles et pénibles à vivre selon les femmes. Certaines prennent donc la décision d’en finir avec toutes les contraceptions qui contiennent des hormones pour se diriger vers le stérilet en cuivre ou simplement en mettant un terme à toute forme de contraception.

Une contraception sans hormones

C’est la société américaine Evofem qui est à l’origine de cette contraception pour les femmes qui ne fait pas appel aux hormones et qui se présente sous forme de gel appelé Amphora. Pour l’utiliser, il suffit de l’appliquer dans le vagin et sur le col de l’utérus environ une heure avant le rapport sexuel. Ce gel permet de maintenir le pH du vagin entre 3,5 et 4,5. Dans ces conditions la zone devient ainsi hostile aux spermatozoïdes et les empêche donc de rejoindre l’ovule. Le gel Amphora permettrait également de lutter contre plusieurs agents pathogènes viraux et bactériens qui sont notamment à l’origine de quelques IST.

Amphora n’est pas encore disponible à la vente, mais aurait un taux d’efficacité de 86 %. Des résultats plutôt encourageants pour la société américaine qui souhaite commercialiser son gel dès 2020 sur le marché américain pour ensuite faire son arrivée sur le territoire européen.