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Coronavirus : les gynécologues recommandent la présence du père à l’accouchement

Crédits : iStock

En pleine épidémie de coronavirus, les femmes enceintes sont tout particulièrement inquiètes. Il y a bien évidemment la peur d’attraper le virus et ainsi de potentiellement mettre son bébé en danger, mais c’est surtout l’appréhension du déroulé de l’accouchement qui est sur toutes les lèvres. En temps normal, il s’agit déjà d’un moment redouté par beaucoup de femmes qui craignent notamment la douleur ou simplement que quelque chose ne se passe pas comme prévu. Mais actuellement et durant la crise sanitaire que nous vivons, les futurs parents craignent surtout de ne pas pouvoir vivre la naissance de leur enfant ensemble. Plusieurs maternités en France ont effectivement fait le choix de ne pas donner accès au deuxième parent à la salle d’accouchement. Une décision inédite qui n’est forcément pas très bien accueillie par les futurs parents. Cependant, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) a récemment annoncé un avis favorable pour la présence en salle de naissance du second parent.

Une présence importante et rassurante

Depuis plusieurs jours, il est possible de découvrir que plusieurs maternités partout en France ont fait le choix de refuser la présence d’un accompagnant dans la salle d’accouchement afin de limiter les risques de transmission du Covid-19. Une décision qui a forcément fait beaucoup de bruit, car elle prive certains parents d’une première rencontre si importante avec leur enfant. Les femmes qui accouchent se sont elles-mêmes montrées très choquées par cette décision, puisque même si l’accompagnant n’est pas le second parent de l’enfant, il s’agit tout de même d’un soutien de taille dans un pareil moment. La majorité des jeunes mamans ne veulent en effet pas le vivre seules tant il est important.

Seulement, le 27 mars 2020, le CNGOF a publié un avis favorable pour la présence d’un accompagnant en salle d’accouchement, sous certaines conditions.

Des règles strictes tout de même imposées

Ainsi, les accouchements ne vont pas pour autant se dérouler de la même façon qu’à l’accoutumée. Une fois entré dans la salle de naissance, l’accompagnant n’aura alors plus la possibilité de sortir. Il pourra tout de même se rendre aux toilettes (dans la limite du raisonnable), mais devra pour cela sonner afin d’obtenir une autorisation. Il lui est d’ailleurs demandé de se munir «d’aliments type barres de céréales, biscuits…» même si un repas pourra peut-être lui être proposé selon l’établissement afin d’éviter les va-et-vient.

Après l’accouchement, il n’y aura pas possibilité pour lui de rester sur place. Il devra en effet quitter la maternité dans les deux heures qui suivent la naissance et ne pourra revenir que pour venir chercher la jeune maman et son bébé à la fin du séjour. D’ailleurs, «une sortie précoce est recommandée». Bien évidemment, cela signifie qu’aucune visite à la maternité n’est envisageable, même pour le second parent.

Des décisions qui sont donc strictes mais de rigueur dans le contexte actuel afin de protéger au mieux tout le monde du coronavirus.

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