La dépression post-partum est malheureusement un phénomène qui est souvent mis sous silence. Souvent confondue avec le baby-blues, la dépression post-partum doit en réalité être prise bien plus au sérieux. Il s’agit en effet d’une maladie qui touche généralement les femmes (même si certains hommes peuvent aussi le vivre) et qui intervient à la suite de la naissance d’un enfant. Difficile encore d’expliquer ce phénomène même si une récente étude affirme qu’il serait le résultat d’une déficience en ocytocine.
Qu’est-ce que la dépression post-partum ?
Contrairement au baby-blues, la dépression post-partum s’installe dans le temps. Le baby-blues est en effet un phénomène très court qui dure environ trois jours après la naissance du bébé. Si l’état dépressif se prolonge au-delà de cette période, il faut alors rapidement se tourner vers un médecin afin de diagnostiquer une dépression post-partum. Cette maladie peut en effet totalement compromettre le lien entre l’enfant et la mère et surtout empêcher cette dernière d’exercer pleinement son rôle. Les risques d’accidents domestiques sont également bien plus nombreux dans ces conditions extrêmes. En effet, si la santé de la mère est en danger, celle de son enfant l’est tout autant dans cette situation.
La dépression post-partum est encore très taboue dans notre société, notamment à cause de la pression exercée sur les jeunes mamans. Ces dernières se doivent en effet d’être heureuses et épanouies à la naissance de leur enfant, le cas contraire étant bien souvent totalement incompris. Pourtant, il s’agit d’un phénomène relativement courant : entre 5 à 15 % des jeunes mamans en souffriraient.
L’ocytocine responsable de la dépression post-partum ?
Une étude menée sur des souris par la Lousiana State University explique que l’ocytocine, connue pour être notamment l’hormone de l’amour, aurait une incidence sur l’instinct maternel et donc par extension sur la dépression post-partum. Les récepteurs d’ocytocine seraient en effet présents dans le corps de la femme uniquement lorsque les œstrogènes le sont aussi. Ces mêmes récepteurs sont présents dans une zone du cerveau qui permet la régulation du comportement maternel. Ainsi, lorsqu’ils sont altérés, les risques de dépression sont plus élevés.
La dépression post-partum serait donc le résultat d’une mauvaise régulation hormonale qui peut avoir des effets très graves sur une jeune maman. Ces résultats représentent un véritable pas en avant pour la recherche. En effet, les chercheurs vont à présent pouvoir trouver des traitements adaptés afin de soigner la dépression post-partum dans les meilleures conditions.
Sources : Parents, MagicMaman