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Fessée : une nouvelle loi pourrait bientôt être votée à l’Assemblée nationale

Crédits : @Psychological Universe

Décidément, le débat au sujet de la fessée et des violences physiques sur les enfants n’a pas fini de faire parler en France. Cela fait en effet plusieurs années que le sujet est abordé et que la discussion autour d’une loi contre la fessée est ouverte. Il semblerait que les choses s’accélèrent, puisqu’une nouvelle proposition de loi doit être examinée le 29 novembre par l’Assemblée nationale. 

La France, grande exception européenne

Si ce projet de loi peut sembler absolument aberrant pour certains parents, il est tout de même important de rappeler que la France est encore une exception en Europe au sujet de la fessée. En effet, il n’y a aujourd’hui que cinq pays européens qui autorisent aux parents de donner la fessée à leurs enfants : la Belgique, l’Italie, le Royaume-Uni, la République tchèque et enfin la France.

C’est Maud Petit, députée MoDem, qui propose une nouvelle loi au sujet de la fessée qui devrait être votée par l’Assemblée nationale le 29 novembre. Selon elle, « les enfants ont droit à une éducation sans violence », une phrase qu’on peut d’ailleurs retrouver dans ce projet de loi. Si les députés de l’hémicycle sont en accord avec cette loi, elle fera alors partie de l’article 371-1 du Code civil sur l’autorité parentale. Une décision majeure qui pourrait bien modifier l’éducation que certains parents donnent à leurs enfants, même si elle ne prévoit pas pour autant de sanctions à proprement parler. Cette loi n’a pas pour but de stigmatiser certains parents, mais de leur faire prendre conscience des violences qui peuvent être exercées sur les enfants et de leur impact sur le développement de ces derniers.

Un « droit de correction » déjà autorisé

Si la loi est en effet votée, il s’agirait alors d’un véritable tournant en France où l’éducation traditionnelle qui use souvent de VEO (violences éducatives ordinaires) est encore très courante dans de nombreux foyers. Parmi ces VEO, on ne retrouve pas uniquement la fessée, mais aussi les menaces, le chantage, les propos humiliants, la gifle ou bien les cris. Ce texte de loi pourrait donc encourager plusieurs familles à se tourner vers une éducation plus positive.

Il faut dire qu’en France, un « droit de correction » issu du Code civil de 1804 est encore autorisé pour les parents, les enseignants ou les baby-sitters si cette correction est « mesurée » et n’a pas de conséquences physiques ou morales pour l’enfant.

Maud Petit quant à elle déclare qu’elle est optimiste vis-à-vis du vote de cette loi et qu’il s’agit d’un « enjeu de santé publique ». Si ce texte est en effet voté, une campagne de sensibilisation et des actions d’accompagnement devraient être mises en place.

Sources : Le Parisien, Le Point

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