Le gluten fait de plus en plus parler de lui ces derniers temps, et pas vraiment dans le bon sens. En effet, de nombreuses personnes constatent qu’elles présentent des intolérances au gluten et qu’il est donc nécessaire de le retirer complètement de leur alimentation. Le gluten serait ainsi responsable de nombreux maux, même si plusieurs personnes ne sont pas encore conscientes qu’il en est la cause. Que faut-il donc faire lorsqu’il est question des bébés, et à quel moment faut-il l’introduire dans leur alimentation ?
Qu’est-ce que le gluten et l’intolérance à celui-ci ?
Le gluten est un mélange de protéines combiné à de l’amidon dans l’endosperme de la majorité des céréales. Ainsi, on en retrouve principalement dans le blé (80 % des protéines de blé sont du gluten), mais aussi dans le seigle, l’orge et le maïs. Seulement aujourd’hui, le gluten est devenu un véritable allergène, responsable d’intolérances, qu’on appelle également maladie cœliaque. Il s’agit d’une maladie immunitaire de l’intestin qui se manifeste par une sensibilité au gluten.
Si une personne atteinte de la maladie cœliaque consomme des aliments qui contiennent du gluten, alors son système immunitaire va réagir fortement entraînant une inflammation intestinale, qui peut, sur le long terme, réellement endommager la paroi de l’intestin.
L’introduction du gluten chez le bébé
Selon le professeur Tounian, 30 % de la population mondiale aurait une prédisposition génétique à la maladie cœliaque et 1 % de la population développerait réellement des symptômes. Certaines études laissent entendre que l’âge auquel le gluten est introduit dans l’alimentation pourrait avoir un impact sur les risques de maladie cœliaque, seulement, il est encore impossible de réellement l’affirmer. Le facteur environnemental pourrait également être mis en cause, puisqu’on constate un risque de maladie cœliaque deux fois plus important en Suède qu’aux États-Unis. Mais encore une fois, il ne s’agit pas d’une certitude.
Certaines études recommandent d’introduire le gluten, d’abord par petites doses, entre 4 et 6 mois, notamment dans le biberon pour les bébés qui ne sont pas allaités. Cependant, selon une étude effectuée sur 832 enfants dont un parent souffrait de maladie cœliaque, l’âge auquel le gluten est introduit dans l’alimentation n’aurait aucun impact mesurable sur le risque de survenue de la maladie.
L’allaitement aurait tout de même vertu à abaisser le risque de maladie cœliaque, grâce notamment à divers facteurs immunocompétents permettant d’abaisser le risque d’infections gastro-intestinales qui, elles, augmentent le risque d’intolérance au gluten. Le lait maternel contient également des facteurs de croissance qui permettent d’accélérer la maturation de la muqueuse intestinale.
Il n’existe donc encore aucune certitude au sujet de l’introduction du gluten chez l’enfant, et il est donc encore difficile de savoir s’il est réellement possible d’éviter à un enfant d’être atteint de la maladie cœliaque.
Les symptômes d’une intolérance au gluten chez le bébé
Il peut être très difficile de déceler une intolérance au gluten chez un bébé, c’est la raison pour laquelle il est important d’être très vigilant au moindre signe anormal. Cela peut se manifester par des diarrhées, une humeur changeante, des pleurs réguliers, un refus de se nourrir ou même une perte de poids. Si vous sentez que votre bébé est en souffrance après avoir mangé des protéines qui contiennent du gluten, il faut donc rapidement en parler à votre pédiatre, car s’il s’agit réellement d’une intolérance au gluten, il faudra rapidement changer son régime alimentaire.