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Le bébé le plus prématuré du monde a pu fêter son premier anniversaire

Crédits : iStock

La prématurité est une véritable angoisse pour les futurs parents qui savent à quel point cela peut être dangereux pour leur futur bébé. Ainsi, et particulièrement dans les cas de grossesses compliquées, chaque semaine est considérée comme une victoire d’un combat encore long et pas toujours facile à mener. Seulement, une naissance prématurée ne doit plus être vue comme une condamnation, grâce notamment à tous les progrès de la médecine. C’est justement ce que nous prouve l’histoire du petit Richard, considéré comme le bébé le plus prématuré du monde. En effet, il a tout de même pu souffler il y a peu sa première bougie.

Un nourrisson de 340 grammes

Le 5 juin 2020, Richard Scott William Hutchinson a fait son entrée dans notre monde dans des conditions bien difficiles, et surtout beaucoup trop tôt. Sa mère était effectivement enceinte de seulement cinq mois lorsqu’elle a donné naissance à son fils, ce qui représente seulement 131 jours de grossesse. Cette naissance est d’ailleurs intervenue si tôt que le Guinness World Records a nommé Richard comme le bébé le plus prématuré. Forcément, dans de telles conditions, les médecins ont tout de suite prévenu les parents sur les risques de décès, qui étaient vraiment omniprésents durant les premières semaines de Richard.

Stacy Kern, néonatologiste et médecin de Richard, explique même : « Quand Rick et Beth [ses parents] ont reçu des conseils sur ce à quoi ils devaient s’attendre avec un bébé né si prématurément, notre équipe de néonatologie leur a expliqué que les chances de survie étaient de 0 % ». Pour autant, ses parents étaient persuadés que Richard allait survivre.

À cause de la Covid, les jeunes parents n’ont pas pu dormir à l’hôpital durant tout le séjour de Richard et aucune autre visite n’était autorisée. Ils devaient donc, chaque jour, parcourir une heure de route depuis le comté voisin pour tenir compagnie à leur fils. Pour les jeunes parents, ce geste a forcément eu un impact sur le petit garçon et sur sa combativité.

Un premier anniversaire extrêmement symbolique

En décembre 2020, Richard a enfin pu rentrer chez lui avec ses parents après plus de six mois de combat acharné, d’incertitudes, de nuits trop courtes et surtout d’espoir. Stacy Kern était elle-même folle de joie de voir ce petit garçon quitter son service : « Je n’arrivais pas à croire que c’était le même petit garçon qui avait été si malade, dont j’avais peur qu’il ne survive pas. Le même petit garçon qui tenait dans la paume de ma main, avec la peau si translucide que je pouvais voir chaque côte et chaque vaisseau sanguin dans son petit corps. Je n’ai pas pu m’empêcher de le serrer dans mes bras et de lui dire à quel point j’étais fière de lui ».

Ainsi, le 5 juin dernier, Richard a pu fêter son premier anniversaire entouré des siens. Un vrai message d’espoir pour toutes les familles concernées par la prématurité.