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Prématurité : encore des progrès à faire pour une meilleure prise en charge

Crédits : iStock

Le vendredi 17 novembre se tenait la Journée Mondiale de la Prématurité. À cette occasion, l’association SOS Préma a dévoilé une nouvelle campagne vidéo afin de sensibiliser le plus de personnes possible dans l’espoir que la prise en charge de ces bébés poids plumes soit meilleure dans les années à venir.

Des chiffres alarmants

En France, on compte environ 60 000 bébés nés prématurément chaque année. Cela représente 8 % de l’ensemble des naissances, et en moyenne 180 bébés qui arrivent trop tôt chaque jour. Commence ensuite un long parcours du combattant, aussi bien pour ces tout petits êtres que pour leurs parents, qui vivent dans l’angoisse que tout s’arrête du jour au lendemain. D’ailleurs, parmi tous ces nourrissons, 1 800 ne parviennent pas à survivre, 2 900 sont porteurs de handicaps et 12 000 devront faire face à des retards de développement.

Ces naissances trop précoces sont en nette augmentation depuis quelques années, puisqu’en 1995, on comptait seulement 5,9 % de naissances prématurées. Pourquoi une telle progression ? On peut notamment l’expliquer par l’évolution du mode de vie ainsi que par le stress et la pression qui sont de plus en plus présents au quotidien. Par ailleurs, en presque 20 ans, le nombre de grossesses tardives a explosé et la science a également progressé. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est certainement l’une des raisons principales qui explique cette augmentation des naissances prématurées. En effet, le recours aux fécondations in vitro (FIV) est devenu courant, entraînant parfois des grossesses gémellaires qui n’arrivent que très rarement à terme. Mais c’est aussi et surtout grâce aux progrès de la médecine qui permettent de mettre au monde des enfants de plus en plus tôt tout en leur offrant de bonnes chances de survie.

Une prise de conscience

À travers cette Journée Mondiale de la Prématurité, l’association SOS Préma tente de faire prendre conscience au plus grand nombre des enjeux de ces naissances très risquées et de leur suivi compliqué. En effet, les pratiques et les moyens divergent selon les hôpitaux et les parents de bébés nés prématurément ne sont donc pas tous logés à la même enseigne.

Même si les progrès médicaux sont à première vue très encourageants, il reste encore beaucoup de choses à faire pour faciliter la vie de ses parents qui jonglent entre leur vie privée et les allers-retours à l’hôpital pour venir veiller leur bébé. En 2006, l’association était déjà parvenue à faire voter une loi afin de rallonger le congé maternité des mamans ayant accouché prématurément. Mais le combat ne s’arrête pas là, puisque face à cette augmentation du nombre de bébés prématurés, les territoires ne sont pas tous égaux vis-à-vis de leur prise en charge. Les parents doivent également trouver une place dans tout ce système médical, une place qui leur est due puisque les enfants ont besoin de cette présence pour se battre et bien se développer. Sans compter l’aspect financier, car ces parents n’ont droit à aucune indemnité alors que certains sont contraints de parcourir des centaines de kilomètres par jour pour être aux côtés de leur enfant.

L’association SOS Préma compte d’ores et déjà 350 bénévoles répartis sur 70 antennes en France  qui ont permis d’aider plus de 60 000 familles. Un soutien nécessaire face à la solitude et à la détresse de la prématurité.

Sources : Le Journal des Femmes, Parents

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