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Sodomie : y a-t-il des risques pour la santé ?

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Généralement très appréciée par les hommes, mais vivement redoutée par certaines femmes, la sodomie est au cœur de nombreux débats. Cette pratique qui semble encore réellement taboue dans beaucoup de couples pourrait pourtant apporter beaucoup de plaisir aux deux partenaires. Mais est-il risqué de la pratiquer ?

La sodomie : un fantasme particulièrement masculin

Si la sodomie a longtemps été considérée comme une pratique courante chez les hommes homosexuels, il s’agit aussi de quelque chose qui séduit de plus en plus les couples hétérosexuels. Il faut bien le reconnaître : si la sodomie peut intéresser les femmes, ce sont souvent les hommes qui sont en demande de cette pratique. En effet, l’anus est un orifice bien plus petit et contractile que le vagin, les sensations sont donc amplifiées pour l’homme qui prend généralement plus de plaisir, car son pénis est serré bien plus étroitement. Il faut également ajouter qu’en plus de cela, le fantasme de la sodomie est entretenu par la sensation de domination que cette pratique procure à l’homme, qui est souvent très excitante.

Bien évidemment, la sodomie peut aussi être une pratique excitante chez les femmes et pimenter la vie sexuelle. La pénétration anale peut en effet permettre d’atteindre l’orgasme chez la femme grâce à des stimulations sur des points particulièrement sensibles.

Une pratique risquée ?

Pratiquer la sodomie demande beaucoup plus de précautions que pour une autre position sexuelle. En effet, à la différence du vagin, l’anus ne sécrète absolument aucune substance lubrifiante, ce qui rend la pénétration plus difficile. La sodomie peut donc devenir un véritable cauchemar, surtout pour la femme, car elle peut entraîner quelques petites coupures, des saignements et par conséquent beaucoup de douleur. De plus, cette zone humide qui laisse aussi stagner les matières fécales est un véritable nid à microbes et ces plaies peuvent rapidement se transformer en vilaines infections qui peuvent mettre un certain temps avant de guérir. Il ne faut par ailleurs surtout pas alterner la sodomie avec une pénétration vaginale ou une fellation. Le sexe anal peut en effet entraîner une contamination avec d’autres parties du corps à cause de toutes les bactéries présentes dans l’anus. La santé sexuelle peut donc réellement être impactée dans ce cas de figure. Il est par conséquent important de parler de cela avant les relations sexuelles afin de s’assurer que chacun est d’accord à ce sujet. Cependant, des préliminaires sont tout à fait possibles avant cet acte, mais pas après.

La muqueuse de l’anus étant différente de la muqueuse vaginale, les lubrifiants et préservatifs sont vivement recommandés pour ne pas souffrir durant les relations sexuelles anales. La sodomie peut en effet être douloureuse, elle doit donc intervenir à la suite d’une vraie préparation de la part des deux partenaires. Il s’agit surtout d’une pratique possible avec beaucoup de communication et de douceur. Les rapports sexuels ne doivent effectivement pas être source d’angoisse et de souffrance.

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Des règles strictes à appliquer

Si vous souhaitez pratiquer la sodomie, vous devez prendre quelques précautions au préalable afin que vous puissiez tous les deux éprouver du plaisir, mais surtout éviter un accident. Voici les principaux points à respecter :

  • La sodomie ne doit pas être pratiquée sans dialogue au préalable. En effet, il faut que les deux membres du couple soient parfaitement d’accord pour tenter cette expérience et qu’il s’agisse d’un véritable désir pour les deux.
  • Il ne faut surtout pas la pratiquer s’il y a une pathologie anale, type hémorroïdes ou déchirures, au risque de réellement empirer la situation, mais aussi de n’éprouver absolument aucun plaisir et seulement de la douleur.
  • Durant l’acte, le dialogue et la douceur doivent impérativement être de mise. Si l’un des partenaires souhaite arrêter, il ne faut alors pas attendre. Les gestes doivent être très doux et délicats afin d’éviter de blesser l’autre.
  • Contrairement à une pénétration plus classique, il convient de réaliser une toilette préalable de la zone anale. Il ne faut pas non plus que la pénétration se fasse d’un seul coup. Comme pour le vagin, prévoyez aussi un temps de caresses ou encore l’introduction d’un doigt.
  • Les infections sexuellement transmissibles sont également possibles lors d’une sodomie. Si vous la pratiquez lors de relations éphémères, vous devez donc systématiquement penser à utiliser un préservatif.
  • La lubrification est essentielle pour cet acte afin de ne pas blesser l’autre et pour que chacun éprouve du plaisir. Ne lésinez donc pas sur le lubrifiant, hypoallergénique si possible.
  • Vous devez impérativement faire attention à ne pas passer d’une sodomie à une pénétration vaginale sans une petite toilette au préalable, ou alors sans changer de préservatif, afin d’éviter la prolifération de bactéries.
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Quelques répercussions

La sodomie fait partie des pratiques sexuelles qui peuvent avoir de réelles conséquences sur le corps si elle n’est pas bien préparée. L’anus étant une zone qui regroupe de nombreuses veines, la sodomie n’est donc pas sans conséquence, car il n’est pas rare que des hémorroïdes y apparaissent par la suite. Il est également primordial de rester doux et de ne pas trop en abuser, ou du moins éviter la pénétration d’objets volumineux, au risque d’entraîner ensuite des problèmes d’incontinence.

La question du consentement se pose également pour la sodomie. Comme il s’agit d’une pratique qui peut être douloureuse, elle a tendance à effrayer. Il est donc nécessaire de s’assurer que les deux partenaires sont réellement consentants pour le faire avant de se lancer. Comme tous les autres actes sexuels, la sodomie ne doit surtout pas être imposée et doit avant tout être une source de plaisir pour chacun.

Il est également important de rappeler que la sodomie ne protège absolument pas des maladies sexuellement transmissibles. L’utilisation d’un préservatif est donc indispensable si des tests de dépistage n’ont pas eu lieu en amont. La sodomie n’est d’ailleurs généralement pas une pratique courante entre deux inconnus, car les risques de contracter une infection sont élevés avec le risque de développer des maladies plus graves par la suite.