in ,

Trois enfants sur quatre respirent un air toxique en France

Crédits : iStock

La pollution est aujourd’hui une véritable problématique qui a toute sa place dans le débat public. Après plusieurs dizaines d’années à fermer les yeux sur les dégâts importants de l’Homme sur la planète, une prise de conscience commence enfin à émerger, mais les conséquences de cette négligence se font tout de même ressentir. Malheureusement, en France, les enfants en sont les premières victimes. Un récent rapport de l’Unicef affirme en effet que trois enfants sur quatre respirent aujourd’hui un air toxique.

Les enfants : premières victimes de la pollution

Les enfants sont plus que jamais concernés par la pollution et ses conséquences sur la santé. C’est en effet ce que démontre un récent rapport publié par l’Unicef qui met en lumière les dangers auxquels les plus jeunes sont exposés au quotidien. Ainsi, de nombreuses pathologies qui apparaissent dès l’enfance, comme l’asthme, les allergies, l’eczéma, le diabète, l’obésité ou encore les syndromes dépressifs auraient un lien direct avec une mauvaise qualité de l’air.

Ce rapport estime que trois enfants sur quatre respirent quotidiennement un air toxique. Une affirmation réellement inquiétante lorsque l’on connaît les effets néfastes que cela peut avoir sur la santé. L’étude va encore plus loin en démontrant que le fait d’habiter à proximité d’un axe routier serait à l’origine de 15 à 30 % de nouveaux cas d’asthme chez les enfants. Par ailleurs, à Paris notamment, 27 % des établissements accueillant un public à risque seraient exposés à forte dose à un air toxique. Les enfants seraient encore plus touchés que les adultes. Ces derniers ont en effet tendance à faire plus d’activités en extérieur. Il est également important de préciser que leur appareil respiratoire est moins mature que celui d’un adulte, les dégâts sont ainsi plus graves.

Une situation qui n’est pas irréversible

Si la pollution a déjà fait de nombreux dégâts sur la planète et sur la santé de ses habitants, cela ne signifie pas pour autant qu’il est impossible d’inverser la tendance. Pour Sébastien Lyon, directeur de l’Unicef France, des initiatives doivent être prises pour arranger cela : « La pollution de l’air n’est pas irréversible si les décisions qui s’imposent sont prises aux niveaux national et local pour améliorer la qualité de l’air. La loi d’orientation des mobilités est l’occasion de prendre des mesures concrètes ».

La pollution est l’affaire de tous, il est donc nécessaire que chacun y mette du sien pour limiter les dégâts. Cela passe notamment par des comportements plus responsables ainsi qu’une meilleure sensibilisation des plus jeunes qui auront plus tard un rôle décisif pour l’environnement.

Articles liés :

7 conseils pour vous protéger vous et vos enfants de la pollution de l’air

Allergie au pollen chez l’enfant : les 5 choses à savoir

Écrans : combien de temps laisser les enfants devant en fonction de leur âge ?